Coup de frein sur l’immobilier d’entreprise français. Avec seulement 5,4 Mds € engagés (-52 % sur un an) selon Immostat, « le quatrième trimestre 2022 se distingue par une faible performance alors que c’est traditionnellement un trimestre très actif », commente CBRE, société de conseil membre du groupement d’intérêt économique, dans un communiqué daté du 6 janvier. En Ile-de-France, le recul est plus marqué : -62%, à 2,5 Mds.
L’attentisme des banques, assureurs et autres investisseurs refroidis par la menace d’une récession, la remontée des taux, etc. est pointé du doigt.
Record pour la logistique
En 2022, le bureau est restée la classe d’actif préférée des investisseurs avec 13,9 Mds€ engagés (-15% sur un an). L’année écoulée a également été celle des disparités entre l’Ile-de-France en souffrance (10,4 Mds€, -20%) et les régions dynamiques (3,5 Mds€, +8%).
La logistique et les locaux d’activité affichent 6,2 Mds€ investis, après 6,8 Mds€ en 2021 (année record). Cette performance ne doit toutefois pas masquer les difficultés de ce segment contracyclique. En témoigne la baisse annuelle de 14% de la demande placée nationale des surfaces supérieures à 5 000m², sur fond de manque d’offre.
Enfin, les commerces, qui partaient de bas, reviennent en force avec un volume global de 5,6 Mds€. Il s’agit de la troisième meilleure performance des dix dernières années.