" A fin août, le chiffre d'affaires des entreprises routières françaises était en progression de +8%; ce qui devrait donner sur l'année 2004, une hausse de +4% à +5% qui nous rapproche des sommets des années 2000 2001", a déclaré Philippe Gresset, le président de l'Usirf (union des syndicats de l'industrie routière française) le 27 septembre.
Cette activité soutenue (1) relève d'une double explication: une bonne activité "tramways" (2004 étant la dernière année où les collectivités locales bénéficient des aides de l'Etat) ainsi que de la clientèle privée qui représente désormais 34% de l'activité totale, avec, en fer de lance, les plateformes logistiques, les pavillonneurs et les industriels, notamment ceux de l'automobile.
Cette situation est d'autant plus inhabituelle que les contrats de Plan ont pris un retard certain: au lieu de la traditionnelle année perdue, l'Usirf table plutôt, cette fois, sur deux années d'ici à fin 2006. Autre quasi-certitude, la disparition des 170 à 180 millions d'euros de crédits "gelés" par l'Etat.
Enfin, pour la première fois en 2004, la courbe de l'emploi - jusqu'ici à la baisse - s'est inversée. Mais une hirondelle ne fait pas le printemps. Et le recrutement reste bien la principale préoccupation des entreprises routières. "Nous allons devoir recruter et former 5 000 personnes par an au cours des cinq prochaines années", précise le président de l'Usirf qui devait évoquer cette question, aujourd'hui, lors de l'assemblée générale de l'Usirf avec Laurent Hénard, le secrétaire d'Etat à l'insertion professionnelle.
J-M.G
(1) En 2003, l'activité des routières a été de 16 milliards d'euros dont 6 milliards hors de France.