L'immobilier ancien flambe malgré un tassement de l'activité

L'activité immobilière dans l'ancien s'est contractée en 2003, accusant un recul de 2,1% alors que les prix s'affichent en hausse de 14,2%, selon des chiffres communiqués par la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM).

Pour 2004, la FNAIM table "sur une probable contraction de l'activité", et ce malgré des conditions d'emprunt très favorables. Raisons avancées: affaiblissement de la croissance, dégradation de l'emploi et des prix toujours élevés.

La contraction de l'activité en 2003 est une première depuis six ans et la FNAIM prévoit une année 2004 "entre parenthèses", avec une remontée des taux qui pourraient atteindre entre 5,8% et 6%.

En 2002, les prix avaient enregistré une progression de 9,2% et depuis 1998 la hausse s'élève à 59,2%.

Au quatrième trimestre 2003, l'activité de l'immobilier ancien a progressé de 3,9% avec "une bonne tenue" des maisons et "une poussée des ventes" sur le marché des appartements. Sur ce trimestre, de fortes disparités régionales apparaissent. L'Ile-de-France marque un recul de 8,1%, le Nord et l'Est un recul de 10,4% tandis que le Sud Ouest progresse de 9,1%.

Sur ce trimestre, les prix ont grimpé de 15,2% (+17,7% pour les appartements et 12,9% pour les maisons), avec une pointe à +21% pour le Sud-Ouest. Au premier semestre 2003, les prix avaient progressé de 17,5%.

L'Ile-de-France et la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) sont à la tête des régions les plus chères de France dans l'immobilier ancien, note la FNAIM, suivies des régions Rhône-Alpes, Alsace et Languedoc Roussillon.

A Paris, le prix des appartements anciens a progressé de 18,8%, et dans certaines villes le prix des appartements ont explosé: Grenoble avec +21,5%, Marseille +22,6%, Toulon +20,5%, Toulouse +20,8%, Rennes +18,6%.

En moyenne sur l'année, le prix au mètre carré en 2003 s'établit à 1.853 euros. Il est de 4.694 euros à Paris. Le 19ème arrondissement est l'arrondissement le moins cher tandis que les 2ème et le 3ème arrondissements sont les plus chers avec des hausses respectives de 18 et 17%.

Ce sont les prix des appartements de une et deux pièces qui ont tiré le marché à la hausse, note encore la FNAIM.

"Le marché locatif est resté soutenu, sur le quatrième trimestre l'activité est toujours aussi soutenue, il n'y a pas de baisse de prix", a-t-on ajouté à la FNAIM.

Cette dernière note simplement que le délai de relocation est passé de trois jours à quinze jours ces dernières semaines.

"Le stock des agences a rarement été aussi bas", souligne encore la FNAIM.

Commentant le dispositif de l'amortissement fiscal dans l'immobilier ancien, dont les modalités ont été publiées le 21 décembre au Journal Officiel, la FNAIM le considère comme une "usine à gaz" car "il s'agit d'une mesure compliquée, alors que l'immobilier ancien a besoin d'une mesure simple".

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