A l'heure des bouchons dans les vallées et des engorgements aux remontées mécaniques, une famille construit tranquillement son gîte pour la nuit, goûtant au silence d'un morceau du Parc national des Pyrénées.
A 1.400 mètres d'altitude, près d'une cabane de berger, une famille travaille à construire des igloos dans un décor de hêtraies et sapinières. Ailleurs dans la montagne, ce sont les premières agitations des vacances de février, la surpopulation des stations d'altitude, le flot bigarré sur les pistes balisées.
Sous la direction d'Alain Corno, accompagnateur en montagne indépendant et organisateur de week-ends "igloos et raquettes", tous les membres de la famille élèvent patiemment les murs de leurs maisons de neige où ils passeront la nuit tout habillés et enfoncés dans des duvets spéciaux grand froid.
"Cette nuit, il fera -5 à -7 dehors, et dans les igloos on aura 0 voir 1 degré" explique M. Corno. Il a été le premier à proposer des séjours igloo dans les Pyrénées, c'était au début des années 90.
Depuis, la demande augmente d'année en année. Il propose désormais une formule nuit de la Saint-Sylvestre en igloo dont la dernière édition a attiré 51 personnes.
Alain Corno a mis au point sa propre technique de construction "par cercles concentriques". Des blocs sont découpés dans la neige avec une pelle. Au centre du futur igloo, le "maçon" reçoit les parpaings de glace qu'il dispose en rond autour de lui.
Les offres "igloo et raquettes" se multiplient dans les Pyrénées comme dans les Alpes. Les forfaits comprennent généralement la construction, la nuit dans l'igloo puis une ballade en raquettes le lendemain. Les prix s'échelonnent de 60 à 170 euros, selon les prestations.
Avec AFP