Les entreprises dressent les premiers bilans de l’année. Chez GT Solutions comme ailleurs, la crise sanitaire a un fort impact sur ses activités. « En 2019, notre chiffre d’affaires s’est élevé à 230 M€. Selon nos prévisions, il devrait baisser de 20 % en 2020 et la perspective d’une année négative en termes de résultats n’est pas exclue », confie Matthieu Sarrat à la tête de GT Solutions depuis un an suite à la succession de son père (aujourd’hui président du Conseil d’administration). Depuis 2018 et l’acquisition de deux entreprises (DDS et Fret Industrie), la société a diversifié ses activités. D’un côté, son métier historique consacré à la location de véhicules industriels avec conducteur est à l’origine de 70 % de ses recettes. De l’autre, elle propose de façon complémentaire de nouveaux services dans les domaines de la distribution fine et de l’affrètement.
Résistance des négociants
Autour de la location pour l’essentiel aujourd’hui, la distribution de matériaux pour le compte de négociants représente 15 % de son chiffre d’affaires. La flotte louée avec conducteur à cette filière rassemble 350 véhicules équipés de grues auxiliaires pour la plupart. « Ce secteur a été relativement épargné par la crise sanitaire. Après un arrêt court des travaux et chantiers, un effet de rattrapage s’est produit tout l’été pour revenir aujourd’hui à un niveau normal », constate Matthieu Sarrat. Sur cette activité « Négoce de matériaux », GT Solutions n’enregistre d’ailleurs aucune rupture de contrat. « Au contraire de nouvelles collaborations se nouent avec des négociants. Ils louent des véhicules sans conducteur et souhaitent avoir une offre plus globale intégrant le chauffeur. Pour la plupart, il s’agit de primo-accédants à la location de véhicule avec conducteur, preuve que le secteur du négoce de matériaux a encore un fort potentiel de développement ».
Après une demande soutenue, le chef d’entreprise rapporte aussi un tassement dans les demandes en matériels au gaz naturel. « L’équilibre économique de ces véhicules suppose en effet de parcourir chaque mois entre 3 000 km avec grue auxiliaire et 5 000 km sans. En outre, si le réseau de stations-services distribuant du gaz carburant se densifie, il est encore inégalement réparti sur le territoire».