Des isolants de plus en plus performants et des finitions en pagaille. Le marché de l’enduit sur isolant poursuit son développement par une multitude de solutions techniques à disposition des applicateurs. Deux types d’enduits principaux se disputent le leadership : les enduits organiques, qui représentent la majorité des ventes, offrent une palette de couleurs importante alors que les enduits minéraux jouent sur le rendu traditionnel. Des finitions chaux se développent aussi énormément pour rester sur de la finition traditionnelle malgré la mise en place d’une ITE. Damien Nowak se félicite d’ailleurs d’avoir « à proposer des solutions en chaux aérienne qui sont certifiées sur tout type d’isolant. Avec une finition à la chaux aérienne, l’applicateur s’assure d’une bonne résistance à l’encrassement et garantit une bonne luminosité à la façade. Aujourd’hui les entreprises souhaitent travailler avec des produits minéraux, grattés ou organiques ». Des efforts sont aussi faits sur les sous enduits, note Philippe Cointet, responsable technique de Zolpan : « Nous avons maintenant des sous enduits sans ciment qui vont parfaitement supporter une finition organique. » L’apport thermique des solutions ITE étant bien intégré par tous, l’enduit sur isolant cherche à se différencier des solutions bardages par son esthétisme plus traditionnel. Ce qui a une influence directe sur les gammes proposées par les fabricants, comme l’explique Laurent Goetgheluck : « Nous avons une gamme de finition très étendue avec des accessoires type bandeaux, corniches, moulures… pour offrir encore un plus grand niveau d’esthétisme à la façade. » L’autre tendance forte des fabricants, remarque Jean-Christophe Rozé, est « d’apporter des réponses d’ordre sécuritaire : le sismique, le feu, le vent ou encore les désordres esthétiques ». D’où une quasi-généralisation dans les gammes des fabricants, de solutions avec de la laine de roche.
Le mixte plébiscité
La recherche de l’esthétisme encourage une véritable tendance autour de l’ITE : la mixité des solutions. « C’est vrai surtout dans le neuf, précise Jean-Christophe Rozé. Les architectes aiment mixer les systèmes avec du bardage et de l’enduit habillant une même façade. C’est une tendance qui accompagne l’évolution des métiers avec l’apparition de vrais spécialistes de la façade qui maîtrisent plusieurs techniques. » Damien Nowak le confirme : « Nous voyons de plus en plus de mixte entre enduit et bardage car les entreprises sont amenées à répondre sur des lots complets de façade. »



