Le projet d'écoquartier du Raquet, qui prévoit d'accueillir 4 000 habitants à terme sur les communes de Douai et Sin-le-Noble, entre en phase opérationnelle. Les premiers permis de construire sont déposés et les appels d'offres pour les travaux d'aménagements des deux premiers secteurs sont lancés par Christian Poiret, président de la communauté d'agglomération du Douaisis (CAD). Ce dernier a également lancé le concours pour la Maison du projet (300 m²), un bâtiment passif à énergie positive.
L'agence Seura a conçu l'aménagement de ces 160 hectares insérés dans le tissu urbain des faubourgs de Douai et de Sin-le-Noble, en s'appuyant sur la création de quatre parcs (actif, urbain, horticole et forestier).
La première phase, sur la période 2010-2013, s'étend sur 64 hectares. Elle devrait permettre de réaliser mille logements, dont 350 pour les deux secteurs initiaux. Le Raquet va accueillir les reconstructions du programme Anru de Sin-le-Noble (quartiers des Epis) et les dix-huit logements de Norevie dessinés par Trace.
Le promoteur lillois KIC ouvre l'investissement privé avec le dépôt du permis de construire de deux lots de neuf logements en BBC (bâtiment basse consommation) sur pilotis conçus par l'architecte David Mauboussin en lisière du parc horticole. « Nous avons interdit l'isolation par l'intérieur et le travail avec KIC nous a amenés à généraliser le BBC. Tous les interlocuteurs jouent le jeu », indique Jean-Paul Mottier, directeur de l'écoquartier et responsable des grands projets au sein de la CAD.
Diversité de prix et de produits
D'autres permis de construire se profilent d'ici à l'été : MCP-ICF (38 logements) et Norevie (14 maisons de ville). Des projets de Partenord, SNI, Elika-Habitat du Nord et Chenelet sont en gestation. Vilogia a lancé un concours de maîtrise d'œuvre pour 53 logements. Cette multitude d'opérations reflète bien l'esprit du Raquet. « Nous voulons une grande diversité de prix et de produits, puisque nous offrons même seize lots libres, afin que toutes les catégories socioprofessionnelles trouvent leur place », souligne Jean-Paul Mottier.
Cette diversité permet aussi de tester le marché. Christian Poiret, qui a fait du Raquet sa priorité, prépare aussi avec la chambre des métiers le lancement d'un village artisanal près du parc forestier, avec une première phase de 30 000 m².
