Pour réaliser son ambition de devenir « capitale de la recherche et de l’innovation », Caen dispose, outre le Plateau Nord, de deux autres cartes maîtresses. D’abord, le campus Effiscience créé par Normandie Aménagement autour de NXP (anciennement Philips Semiconducteurs), sur la friche industrielle de la Société métallurgique de Normandie (SMN) à Colombelles. « En l’espace de quatre ans, nous avons jeté les bases d’un pôle technopolitain, explique Gilles Moreau, directeur général de Normandie Aménagement. 1 700 emplois ont été créés sur le site. Mais parce que l’histoire des entreprises va plus vite que la planification, nous ne pouvons nous en satisfaire, nous devons déjà nous interroger sur la suite. Sommes-nous dans le bon format ? Ne devons-nous pas faire le lien avec le Plateau Nord où il se passe des choses importantes pour l’avenir de l’agglomération ? »
« Il est indéniable qu’en quatre ans un écosystème du service mobile sans contact a commencé à prendre, analyse-t-on chez CEIS, qui a étudié le positionnement et l’attractivité du campus. Le site souffre néanmoins d’un manque de synergie des acteurs à l’échelle de l’agglomération et d’une image technologique trop effacée de Caen. »
66 ha et 68 bâtiments
Elargir le territoire du campus tout en en développant la marque pour faire d’Effiscience un réseau technologique multisites et pluridisciplinaire du type Rennes Atalante pourrait donc être la stratégie à suivre, avec, dans un premier temps, la création d’un Effiscience 2 sur le Plateau Nord.
En janvier 2011, Caen la mer deviendra par ailleurs propriétaire du quartier Koenig, ancienne caserne du 18 régiment de transmissions, dissous au printemps dernier. Un « joker » d’une emprise de 66 ha comportant 68 bâtiments. Philippe Duron souhaite y créer un campus dédié à l’écoconstruction. Le site pourrait aussi servir de base logistique aux lieux culturels de l’agglomération, voire au centre de formation du stade Malherbe de Caen.