L'Assemblée nationale a porté vendredi 13 juillet de 20 à 30% l'abattement d'ISF (impôt sur la fortune) sur la résidence principale, lors de l'examen du projet de loi pour le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat (TEPA) dit "paquet fiscal".
Cet amendement déposé par les UMP Gilles Carrez, rapporteur général du Budget, et Jean-François Copé, président du groupe UMP, vise à "neutraliser la hausse sensible des prix de l'immobilier pour les redevables (de l'ISF) qui voient augmenter leur impôt sans avoir vendu leur résidence principale", précise son exposé des motifs.
"Le gouvernement est conscient de la forte augmentation des prix de l'immobilier intervenue entre 1997 et 2006, conscient aussi" que "la résidence principale en particulier, constitue l'élément principal du patrimoine d'une grande majorité des Français qui sont actuellement soumis à l'ISF. Dans ce contexte", le gouvernement est "d'accord" pour "faire un geste supplémentaire", a affirmé Christine Lagarde (Economie).
Jean-Louis Idiart (PS) et Jean-Pierre Brard (app. PCF) ont dénoncé le "cynisme" de la majorité et se sont inquiétés des "factures" à venir pour les plus pauvres.