L’appellation « low cost » pour le logement me choque : le logement est un bien de première nécessité, il ne peut pas être dégradé.
Les critères qui différencient les compagnies aériennes « normales » et « low cost » ne peuvent pas à mon sens, être appliqués au logement.
Je peux choisir : d’être moins bien assis, d’avoir peu de bagages, de ne pas bénéficier d’une restauration incluse dans le tarif et d’être contraint à des horaires ou des destinations limités. Dans ce cas, le prix à payer est en accord avec la prestation, mais ne m’offre pas le même usage, ni le même confort…Mais, c’est ce que j’ai choisi, alors je l’accepte.
Pour le logement, les notions d’usage, de confort et je rajouterais d’esthétique, ont des minimas qui dans aucun cas ne peuvent entrer dans le cadre du prix « low cost » : nous sommes plus dans la notion de prix « acceptable, raisonné ».
La notion « acceptable » fait entrer la notion de concertation : j’accepte la solution que l’on m’a proposée ; cette solution doit être l’adéquation entre l’usage et mes disponibilités financières, le tout en respectant les réglementations et c’est là que le bât blesse.
Nos réglementations s’empilent et parfois le résultat va à l’encontre de la destination première qui est de loger. En voulant les respecter toutes, sans hiérarchiser les impératifs réglementaires au regard de l’usage, on arrive parfois à réaliser des usines à gaz, qui sont onéreuses et qui d’un point de vue de l’habitabilité ne sont pas forcément pertinentes.
Posons les cartes sur table, ne faisons pas table rase du passé, mais procédons à un inventaire des besoins dans l’optique de construire des logements à « prix acceptable » pour tous.