Dans les colonnes du "Financial Times" de mercredi, Guy Dollé, ex-PDG d'Arcelor, critique Lakshmi Mittal de vouloir concentrer tous les pouvoirs à la tête du premier sidérurgiste mondial Arcelor Mittal, contrairement aux promesses préalablement établies.
Il "semble aller dans la direction opposée" à un partage du pouvoir au sein du groupe, juge Guy Dollé qui, au début de l'année, avait vainement résisté plusieurs mois à une OPA de plus de 26 milliards d'euros lancée par Mittal sur son ancien groupe, Arcelor. Une fois son OPA menée à bien, le milliardaire indien Lakshmi Mittal a pris en novembre la fonction de PDG du groupe issu de la fusion entre les deux entreprises, reniant du même coup un engagement initial à ne pas prendre de fonction exécutive de premier plan.
Lakshmi Mittal a affirmé également dans le "Financial Times" qu'en théorie il "pourrait exercer les deux fonctions" de président de la direction générale et de président non-exécutif. Un poste qui doit se libérer en 2007 après le départ du titulaire actuel Joseph Kinsch. Toutefois, son but "n'est pas d'être président", a-t-il ajouté, précisant ne "pas (être) spécialement intéressé" par ce poste.
Deux options sont envisagées à ce stade, a-t-il dit. Joseph Kinsch, ancien président d'Arcelor, pourrait soit rester plus longtemps que prévu à ce poste. Ou alors le groupe pourrait chercher une personnalité extérieure pour exercer ces fonctions. Une manière ainsi de répondre aux inquiétudes sur une prise de pouvoir totale de Lakshmi Mittal, selon le quotidien économique britannique.