Le terme peut s'avérer hermétique pour les profanes. Explications de Régis Vallée, directeur des études à l'ESTP : « L'objet de ce mastère est d'impulser dans le secteur de la construction une démarche d'objectifs produits comme il en existe dans l'industrie et promouvoir l'émergence de nouveaux services. La conceptique consiste à concevoir un projet ou un produit ainsi que l'organisation qui en découle. L'ingénierie concourante est l'une des composantes de la conceptique ; elle est davantage axée sur la gestion de projet ». L'addition des deux devrait permettre - c'est l'une des finalités avouée du mastère - de décloisonner les différentes compétences mises en oeuvre et d'impulser une «approche interdisciplinaire en terme de gestion de projet».
Une demande des entreprises
La formation s'adresse à des ingénieurs et des jeunes titulaires d'un diplôme bac + 5 ou à des salariés qui peuvent se prévaloir soit d'une première expérience en recherche et développement et qui sont titulaires d'un diplôme de niveau bac + 3 minimum, soit d'une expérience de trois ans dans le BTP et d'une d'une maîtrise (bac + 4). D'une durée d'un an, le mastère comprend 5 mois d'enseignement théorique et 7 mois de pratique professionnelle dont quatre mois passés en entreprise.
Comme pour la création des autres mastères, l'ESTP s'est appuyée sur la demande des entreprises du secteur. « Dumez-GTM nous a sollicité sur celui-ci », précise Régis Vallée.
La dernière enquête ESTP a mis en évidence le succès des mastères auprès des jeunes diplômés qui ont choisi de poursuivre leurs études après l'obtention de leur diplôme. « Ils font le choix d'une spécialisation, explique Régis Vallée. Le DEA est trop général par rapport à leurs attentes, le DESS pèche par le manque de contacts avec les entreprises. Avec le mastère, ils bénéficient de la logistique des grandes écoles et des relations privilégiées qu'elles ont tissées avec les entreprises ».