« J’aime les villes denses », Edouard Philippe, maire du Havre et ancien Premier ministre, au Mipim

« J’aime les villes et j’aime les villes denses. Je suis un praticien : être maire, c’est avoir la possibilité de penser la construction de sa ville, son développement, avoir une stratégie de long terme sur son évolution. Il y a beaucoup de réflexion sur la ville de demain, et plus ça va, plus je trouve que nous devons rester humble. L’idée même que la ville change me paraît contestable : il s’agit toujours d’un lieu physique de concentration des populations et d’échange. Il s’agit toujours d’un lieu d’opportunité. Imaginer la ville de demain revient à faire un pari sur ce qu’il va se passer. Et nous devons faire preuve d’humilité car l’avenir est assez imprévisible. Le praticien de la ville doit donc avoir une vision claire et une capacité à s’adapter. A l’heure où la démocratie est menacée à l’extérieur du pays, et parfois contestée en interne, la ville est le lieu où se déploie les réseaux de transports urbains, de chaleur... il s'agit de la bonne échelle d'action et de la bonne échelle la démocratie locale. Une échelle qui est en train de s’imposer. »