Une belle performance en cette troisième année de crise : 1,9Md€ ont été engagés dans le marché résidentiel français au premier semestre, en hausse de 11% sur un an et inférieur de seulement 20% à la moyenne depuis 2017, selon les données publiées le 24 juillet par le Groupement d’intérêt économique (GIE) Immostat.
La croissance s’élève à 32% au regard du volume total investi au deuxième trimestre comparés à ceux du deuxième trimestre 2024. Au total, les régions ont capté 48% des investissements sur le semestre.
« L’investissement est en grande partie stimulé par une activité soutenue en immobilier résidentiel existant mais aussi par le marché étudiant avec notamment la transaction du portefeuille Gecina » qui a récolté 538M€, résume le conseil en immobilier Cushman & Wakefield.
Si cette vente de 20 actifs en exploitation et de 2 sites en développement à la joint-venture Nuveen Real Estate-GSA constitue la transaction phare du semestre, « le marché reste dominé par des opérations de petite taille, principalement en résidentiel existant : 81% des transactions portent sur des actifs inférieurs à 20M€, bien que les opérations supérieures à 100M€ concentrent à elles seules 40% des volumes engagés », ajoute le membre du GIE.
« Confiance totale retrouvée »
Contrairement au logement étudiant, le coliving et les résidences seniors restent à la peine avec un recul respectif de 94% et 65% de leur activité d’une année à l’autre.
« Concernant le logement classique, analyse Florence Sémelin, experte du marché résidentiel chez JLL, autre membre du GIE, cette première partie d’année a consisté pour l’essentiel en des opérations promoteurs ou des cessions d’actifs unitaires d’un montant inférieur à 50M€, détenus principalement par des assureurs et des investisseurs privés, mais des signatures de plus grande envergure devraient intervenir au cours du second semestre. »
Au global, les perspectives sont plutôt bonnes. « Le regain d’activité observé sur les portefeuilles au cours de ces derniers mois est un très bon signal pour le marché, signe d’une confiance totale retrouvée », commente Jean-François Morineau, expert du marché résidentiel chez BNP Paribas Real Estate.
Son homolgue de CBRE, François-Xavier Pascal, se veut lui aussi positif : « Au regard des dossiers en cours, dont plusieurs portefeuilles de grande taille, la seconde partie de l’année 2025 devrait rester animée. »