Plus d'une vingtaine d'organisations (syndicats, associations, élus locaux), comme l'Union sociale pour l'habitat (HLM) ou l'Association des maires de France (AMF), expriment "leurs vives inquiétudes" sur la politique gouvernementale des aides au logement.
"Le silence du gouvernement soulève les plus vives inquiétudes", déplorent dans un communiqué vingt-deux organisations. Les aides personnelles au logement sont revalorisées habituellement au 1er juillet. Pour l'instant, "les revalorisations (de 2003, ndlr) n'ont pas été mises en oeuvre".
Le ministre du Logement Gilles de Robien avait indiqué le 17 décembre devant l'Assemblée nationale que les barèmes des aides au logement seraient revalorisés de 1,5% rétroactivement au 1er juillet, et de 2,5% pour Paris et la petite couronne.
Le budget 2004 prévoit "une baisse de 3,4% de la contribution de l'Etat à ces aides", expliquent en outre les organisations. "Cela représente une baisse de 200 millions d'euros", selon Patrick Kamoun, leur porte-parole.
Au ministère du Logement, on indiquait vendredi que les décisions seront annoncées rapidement, "soit ce soir, soit en début de semaine prochaine".
"Des mesures d'économies, dites +techniques+ doivent être mises en place, mais on ne sait toujours pas de quoi il s'agit et qui elles vont toucher", a expliqué M. Kamoun.
"Nous demandons au gouvernement qu'il réunisse enfin dans les plus brefs délais le Conseil National de l'Habitat afin que le barème des aides et les mesures d'économies proposées soient débattus", réclament les organisations.
Parmi les signataires figurent aussi la CFDT, la CFTC, la CGT, FO, l'Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF), la Confédération Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV), la Fondation Abbé Pierre ou encore l'Union nationale des associations familiales (Unaf).
Les aides au logement concernent près de 6 millions de foyers en France.