Trois filières BTP sont ouvertes aux futurs auditeurs du Cnam : bâtiment, génie civil et géotechnique. « Lors de la rénovation des cursus du Cnam il y a deux ans, nous en avons profité pour mieux adapter nos formations aux contraintes de nos auditeurs » explique Francis Kern, professeur titulaire de la chaire de constructions civiles, qui regroupe les filières bâtiment et génie civil. Les formations sont organisées en trois cycles (voir encadré), chacun des cycles étant constitués de valeurs capitalisables de 120 heures chacune environ.
Organisation des cycles en valeurs capitalisables
Pour l'essentiel, il s'agit d'enseignements techniques auxquels s'ajoutent quelques cours plus généraux (une valeur en mathématiques générales, une en physique). « Nous avons ouvert dans le dernier cycle des valeurs qualifiantes pour attirer notamment de jeunes ingénieurs désireux de se spécialiser dans un domaine précis », explique Francis Kern. L'organisation des cycles en valeurs capitalisables laisse toute latitude aux auditeurs pour organiser leur formation et progresser à leur rythme dans le cursus. « Un jeune titulaire d'un bac + 2 entre directement en cycle probatoire. De même, un architecte sera dispensé de certaines valeurs. Cela nous permet d'ajuster la formation au profil des salariés, par rapport à leurs attentes, leur niveau ». Le Cnam accepte même de valider des formations suivies dans d'autre organismes. Les filières bâtiment et génie civil ont beaucoup de valeurs communes (résistance des matériaux, éléments de béton armé, charpentes et métal et en bois), davantage qu'avec la filière géotechnique axée sur la géologie et les sciences du sol. « Nous comptons bon nombre d'entreprises et de salariés de bureau d'études dans la filière géotechnique, auxquels s'ajoutent des géologues universitaires titulaires d'un troisième cycle (DEA ou DESS) et qui souhaitent obtenir le titre d'ingénieur », rappelle Claude Plumelle, professeur titulaire de la chaire de géotechnique.
« Auparavant, poursuit Francis Kern, nos auditeurs étaient principalement issus de bureaux d'études. Aujourd'hui, la moitié proviennent d'entreprises, de bureau ou de centres d'études ». Les collectivités locales et les architectes constituent l'autre partie importante des auditeurs du Cnam, avec les demandeurs d'emploi en hausse ces dernières années.
Chaque année, 20 à 25 personnes sortent du Cnam avec le titre d'ingénieur. « Notre activité ne peut pas se résumer à cela, précise Francis Kern, dans la mesure où bon nombre de nos auditeurs viennent au Cnam pour compléter leur connaissance techniques sans nécessairement viser l'obtention d'un diplôme. Sur certaines matières, nous refusons du monde » (module d'informatique appliquée notamment).
* Du 15 au 27 juin et du 14 septembre au 3 octobre 1998, le Cnam organise des journées portes ouvertes.