Même si Jean-Louis Le Yondre, président des transitaires havrais, répète que « la zone portuaire havraise est déjà l’une des principales plates-formes logistiques de France avec 1,7 million de mètres carrés », la montée en puissance de Port 2000 ne pourra qu’accentuer le phénomène. « J’attends 200 000 m2 supplémentaires dans les deux ans », confirme Pierre Godfroid, développeur au LHD (Le Havre Développement). Deux projets sont déjà authentifiés : celui d’Ixis-AEW associé au promoteur parisien Adim (130 000 m2 en quatre tranches pour 70 millions d’euros), qui complètera le Parc logistique du pont de Normandie (PLPN) et celui d’EGE à Etainhus, mené par des investisseurs parisiens et dédié aux importations asiatiques pour l’Ile-de-France (42 000 m2, 17 millions d’euros). « D’autres sont en négociations », affirme Gérard Mercher, directeur général au LHD. A proximité immédiate de Port 2000, une zone logistique réservée aux produits réfrigérés devrait vite se remplir.
Par ailleurs, si les activités métallurgiques ont disparu du paysage havrais, d’autres poids lourds industriels nourrissent de grandes ambitions pour leurs sites normands. Ainsi, Aircelle, filiale du groupe Safran, qui travaille pour l’Airbus A 380, devrait investir plus de 100 millions d’euros dans les prochains mois pour de nouvelles activités (composites), voire pour la création d’une plate-forme logistique. Et Dresser Rand vient de choisir la zone portuaire pour implanter une plate-forme mondiale d’essais de compresseurs pour la liquéfaction du gaz naturel (19 millions d’euros).