C 'est un président du directoire satisfait qui a présenté les premiers résultats d'In'li, filiale d'Action Logement, en matière de logement intermédiaire en Ile-de-France, le 19 février dernier. « Les quatre sociétés qui ont été regroupées pour créer In'li avaient mis en chantier 1 500 logements en 2017. En 2018, nous nous sommes engagés sur 4 091 habitations, pour un objectif de 3 600 unités, ce qui représente 900 M€ d'investissements », détaille Benoist Apparu. In'li a toujours l'objectif de produire 80 000 logements intermédiaires, mais d'ici à dix ans (et plus d'ici à 2025, comme indiqué l'an passé). Dans les prochaines années, la montée en puissance sera soutenue : 4 500 en 2019, 5 500 en 2020 et 7 000 en 2021.
Pour atteindre ses objectifs, In'li a signé des accords-cadres avec 21 promoteurs - « les plus importants » selon Benoist Apparu - pour une durée de cinq ans. « Ces accords ne sont pas opposables, mais donnent un objectif commun, poursuit l'ancien ministre du Logement. Avec certains promoteurs, nous produirons 150 logements par an, et avec d'autres, 1 000 unités chaque année. Ces objectifs seront atteints à la fin de l'accord. » Au total, In'li annonce travailler avec 180 promoteurs.
225 000 € de prix d'achat moyen. Le prix moyen d'achat oscille autour de 225 000 €, pour « des deux ou trois-pièces, car nous souhaitons loger des jeunes actifs ou des familles de la classe moyenne », précise Benoist Apparu. Sur les logements acquis en 2018, 64 % se situent en zone A ou A bis, et les trois-quarts sont des deux-pièces ou trois-pièces. « Nous nous positionnons sur presque toutes les villes de la zone A bis, et en zone A, sur les quartiers situés à 10 minutes à pied d'un réseau de transport ferré. Nous excluons le bus. » Pour 2019, In'li aimerait développer plus de conventions avec des collectivités locales. A ce jour, la filiale d'Action Logement en a conclu deux avec le conseil départemental des Yvelines et l'établissement public territorial Paris Ouest La Défense. « Ces conventions fixent des objectifs quantitatifs de production, mais pas de prix de sortie. Or, il est possible que des territoires nous demandent de nous engager sur des prix de sortie maîtrisés. Cela ne nous gêne pas, car les niveaux de loyer sont capés par la loi. Mais cela signifie qu'il y a des prix au-delà desquels nous ne pouvons pas acheter. »