IMMOBILIER Icade Management vise la gestion du patrimoine de l'Etat

Forte de son expérience avec les collectivités locales

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A l'heure où l'Etat commence à examiner à la loupe son patrimoine immobilier et développe les partenariats public/privé, le groupe de la Caisse des dépôts est sur les starting-blocks. Lancé dans une profonde réorganisation, il vient de rebaptiser la Scic en « Icade » et de la recentrer sur quelques grands métiers, dont les services à l'immobilier, regroupés sous la bannière « Icade Management ». « C'est un projet sur lequel le groupe travaille depuis dix-huit mois. Nous avons créé une véritable entreprise de services immobiliers, présente sur une palette de métiers qui atteint désormais la taille critique », explique Guy Bernfeld, le nouveau président du directoire. « Il s'agit de rendre un vrai service aux grands comptes publics et privés et de les aider à définir une stratégie de gestion patrimoniale », ajoute-t-il, avant de mettre en avant le savoir-faire de l'entreprise. Par exemple, dans l'hospitalier où elle est le premier opérateur, via sa filiale Sanesco. « Notre objectif est de créer de la valeur pour le client, soit en lui faisant gagner de l'argent, soit par notre apport intellectuel dans le domaine hospitalier ».

Guy Bernfeld croit à l'avenir des PPP : « Cela va dans le sens de l'histoire (...), l'Etat doit se recentrer sur ses fonctions régaliennes », assure-t-il, avant de chercher à lever les inquiétudes des architectes et des PME en affirmant maintenir les consultations des premiers et faire travailler les secondes. Et de mettre en avant l'indépendance de l'entreprise par rapport à tel ou tel major : « Nous ne sommes mariés avec aucun d'entre eux ». De même, il n'est pas question de leur laisser des secteurs entiers : « Historiquement, nous travaillons avec la Justice et l'Intérieur. Ce n'est pas l'apanage exclusif des grands groupes ». Icade réfléchit aussi à des solutions pour les patrimoines scolaire, universitaire et historique des collectivités territoriales.

L'obligation de vertu des PPP

« Avec les PPP, on est au moins certain que l'entretien sera assuré pendant vingt-cinq ans puisque, dès le départ, on alloue l'entretien », ajoute Guy Bernfeld. « L'obligation de vertu du PPP vient de ce que le bâtiment est entretenu. Il faut sortir du débat plus cher/moins cher. On est dans une dynamique de cost killing. On fait tout pour réduire les coûts ». Mais, il souligne l'importance de la maîtrise d'ouvrage dans le succès de l'opération : « La réussite du PPP dépend de la capacité des maîtres d'ouvrage à s'organiser » et à développer des compétences juridiques, techniques et financières.

Sur le deuxième grand dossier, le patrimoine de l'Etat, il met en avant l'éventail de propositions que l'entreprise peut faire : « On a tous les outils financiers, selon qu'il veut du cash ou céder ou pour toute autre possibilité ». Selon lui, l'agence interministérielle que l'Etat va créer doit être une « structure légère » et il faut ensuite que « tout soit décentralisé au niveau des ministères ». « Le bâtiment est un outil. La question est de savoir de quel outil on a besoin pour rendre un service public. Comment optimise-t-on des équipements publics puisque la ville ne s'arrête plus ? », demande-t-il, en soulignant l'évolution des nouvelles temporalités de la vie citadine.

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