Immobilier Bureaux : le marché se stabilise à Bruxelles et Londres

La bonne santé retrouvée de l'immoblier de bureaux concerne aussi Bruxelles et Londres.

Le premier baromètre semestriel Lille-Bruxelles-Strasbourg d'Auguste Thouard met en évidence la suprématie de la capitale belge dans les bureaux et les atouts des métropoles alsacienne et nordique dans les locaux d'activités.

Stable, le marché bruxellois reste le leader incontesté sur le marché des bureaux de la région, tant par l'importance du stock disponible que par le volume des transactions et le niveau des valeurs locatives. Les deux villes françaises, dont les prix sont à la baisse, souffrent du même mal : la décroissance du stock disponible, en particulier dans le neuf. « Il ne reste plus que 12 000 m2 de bureaux neufs dans la métropole lilloise. Cette offre ne permet pas d'appréhender l'avenir avec sérénité : il est grand temps qu'Euralille trouve son deuxième souffle », analyse Vincent Martin, directeur d'Auguste Thouard à Lille.

« A Strasbourg, l'offre n'a pas cessé de fondre depuis 5 ans. Notre seul espoir réside dans un démarrage rapide de la ZAC Etoile et de ses 38 000 m2 de bureaux », renchérit Yves Noblet, son homologue de Strasbourg.

Avec un rythme annuel de 200 000 m2 échangés dans le bassin de la ville, la suprématie bruxelloise ne se confirme pas dans les locaux d'activités : en Alsace, sa petite soeur parlementaire reste sur un rythme de 150 000 m2. Lille bat les records avec 220 000 m2. Mathias Jeffmar, chef de l'agence bruxelloise, attribue la faiblesse bruxelloise à l'« inadaptation de l'offre ». A l'inverse, il estime que Strasbourg et Lille illustrent le fait qu'une offre adaptée crée sa demande : la métropole du nord défend ses couleurs dans la logistique, ou Auguste Thouard annonce une toute récente demande de 40 000 m2. Grâce au dynamisme de nouveaux promoteurs privés - en particulier l'allemand Goba, qui a implanté son siège français en Alsace - Strasbourg s'impose sur le créneau de l'immobilier mixte bureaux-activités en périphérie.

Le marché des bureaux à Londres

Le quartier des Docklands a le vent en poupe. En 1998, la hausse des loyers des bureaux devrait être, en moyenne de 8 %, selon Colliers International. Ils restent inférieurs de 40 % à ceux de 1988.

Docklands : grâce à la prochaine ouverture d'une ligne de métro qui va le rapprocher de West End, ce quartier connaît un succès croissant, ce qui fait grimper les loyers de 33 %. Selon Colliers International, cette augmentation devrait toutefois se tasser.

West end : ce quartier de prestige a une base de locataires diversifiée. Les surfaces moyennes louées sont plutôt modestes, les grands bâtiments rares et les projets de construction représentent 18 500 m2.

Midtown : ce quartier est moins cher que City ou West End et le type de locataire est en train de changer avec l'arrivée de sociétés de média, comme Time Warner qui a pris récemment plus de 10 000 m2. Les fluctuations de loyers sont les plus importantes de la capitale anglaise.

City : les locataires apprécient les grandes surfaces. Ils s'engagent plus facilement sur les projets avant leur construction et finissent eux-mêmes l'aménagement des bâtiments. Il y a une pénurie de locaux neufs.

TABLEAU : Le marché des bureaux par quartiers à Londres

PHOTO : Londres a vu son marché redémarrer avant la France.

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