Deux ans de travail concerté des communautés d’agglomération Portes de France-Thionville et Val de Fensch aboutiront au cours des prochains mois au démarrage du chantier sur le port public d’Illange, nouvel espoir multimodal du nord mosellan. Les trois études préopérationnelles ont déterminé une première tranche de travaux évalués à 8,3 millions d’euros HT pour créer un quai de 300 m de long, restructurer les voies ferrées et routières existantes et redistribuer les parcelles entre amodiataires.
Sur un site mitoyen, trois autres études portant sur l’aménagement, le montage juridique et les travaux préparatoires devraient conduire au lancement du projet Europort d’ici à 2013. Propriété d’ArcelorMittal, le site comporte quelque 200 ha de part et d’autre de la Moselle, dont 85 ha immédiatement disponibles.
Objectif 1 500 emplois
« L’Europort offrira aux industriels les trois principaux modes de transport, le fleuve, le fer et la route - auxquels s’ajoutera peut-être l’avion, grâce au projet d’implantation de Cargolux. Des exemples analogues avec le Trilogiport de Liège ou encore, la plate-forme multimodale Delta 3 de Dourges, près de Lille, démontrent que de tels projets sont susceptibles de créer 1 500 emplois », assure Jean-Charles Louis, président du conseil de développement de Portes de France-Thionville et président de la Camifemo, filiale de la chambre de commerce et d’industrie concessionnaire des ports d’Illange-Thionville et de Metz-Mazerolles. Encore non chiffré, le projet s’inscrit dans le port lorrain multisite Metz-La Maxe, Illange-Thionville et Nancy-Frouard que la préfecture et le conseil régional de Lorraine évaluent à 260 millions d’euros d’ici à 2020. Le port nord-mosellan compte bien anticiper autant que possible cette échéance et espère lancer dès cette année une ligne de conteneurs en direction des ports d’Anvers, de Rotterdam ou de Zeebrugge.
