Selon la chambre syndicale des promoteurs constructeurs de la région d'Ile-de-France, 19 500 logements neufs ont été vendus en 1997 à Paris et en région parisienne, soit une progression de plus de 10 % par rapport à 1996 (17 500 ventes). « Les résultats obtenus sont équivalents à ceux de 1987 et 1990 », se félicite-t-on à la chambre syndicale où l'on précise que 1989 reste la meilleure année de la décennie avec 23 500 ventes.
Cette hausse s'explique par la conjonction de plusieurs facteurs : le niveau des taux d'intérêt comme celui des prix qui ont concouru à la résolvabilisation des ménages, le prêt à taux zéro et le dispositif de l'amortissement Périssol. Selon la chambre syndicale des promoteurs constructeurs, 39 % des acquisitions des six premiers mois ont été réalisées par des investisseurs, 36 % sont liées à l'amortissement Périssol et 3 % sont des ventes régime Méhaignerie.
Sur le plan géographique, le département des Hauts-de-Seine tire particulièrement bien son épingle du jeu avec, sur les neuf premiers mois de l'année, 3 600 réservations (+ 70 %). Plusieurs communes ont polarisé les ventes : Courbevoie, Issy-les-Moulineaux, Levallois-Perret, Montrouge, Puteaux, Suresnes et Rueil-Malmaison. Les réservations ont aussi progressé sur Paris intra muros, Boulogne-Billancourt et Neuilly-sur-Seine (2 200 réservations sur les trois premiers trimestres) et dans tous les autres départements franciliens à l'exception notable du Val-d'Oise, qui enregistre une légère diminution des ventes. « En dix ans, le nombre de communes franciliennes dans lesquelles travaillent les promoteurs franciliens s'est considérablement réduit, passant de 500 à 160 environ, souligne Catherine Tron, président de la chambre syndicale des promoteurs constructeurs d'Ile-de-France. Quant aux mises en vente, elles ont porté sur 17 000 logements environ, soit une augmentation de 10 % par rapport à 1996. Elles n'ont pas été suffisantes pour compenser les ventes, d'où un nouveau tassement de l'offre disponible qui devrait s'établir fin décembre 1997 à 14 000 logements environ, en diminution de près de 15 % par rapport à 1996. »Nous revenons au niveau atteint en 1997-1988« , précise Catherine Tron.
1997 s'est aussi caractérisée par une stabilisation des prix à la vente : très légère hausse à Paris (+ 1,6 %) et dans le Val-de-Marne et recul modéré en grande couronne, à l'exception de la Seine-et-Marne. « Les prix n'ont pas d'élasticité, commente Catherine Tron. Le programme proposé doit être au bon endroit, bien conçu et au bon prix. » Dans la capitale, les prix moyens au mètre carré s'élèvent à 25 000 francs et il faut compter entre 16 000 francs et 17 000 francs le mètre carré dans les Hauts-de-Seine.
Pour 1998, la chambre syndicale des promoteurs constructeurs d'Ile-de-France pronostique une demande encore soutenue. Si elle pense que l'offre va encore se réduire, elle ne craint pas pour autant une situation de pénurie. Catherine Tron espère que le gouvernement va rapidement prendre position sur le dispositif de remplacement de l'amortissement Périssol. « Malgré ces incertitudes, indique-t-elle, les promoteurs parisiens continuent à acheter du foncier. »
GRAPHIQUE : MARCHE DE L'ACCESSION A LA PROPRIETE D'UN LOGEMENT NEUF EN ILE-DE-FRANCE (Offre ,ventes et mises en vente de 1987 à 1997)
L'augmentation des mises en vente n'a pas suffi à compenser la progression des réservations. L'offre a reculé de 15 % et retrouve son niveau de 1987-1988. (Source : CAPEM)