L'an dernier, Icade a presque doublé (+93,7%) son bénéfice net, à 300,2 millions d'euros. Surtout, l'indicateur le plus représentatif de la performance, le cash-flow net courant, monte également (+2,1%) à 5,26 euros par action, bien mieux que ce que prévoyaient les analystes de Bloomberg (5,11 euros).
Le groupe a donc nettement dépassé les attentes alors qu'il avait prévenu voici un an que ses comptes pâtiraient de multiples cessions, celles-ci se traduisant par des pertes de loyers.
Une stratégie que le développement dans la santé suffit pour l'instant à compenser. "On a pu, avec l'accélération sur la santé, compenser l'effet des cessions sur les bureaux", a expliqué à l'AFP Victoire Aubry, directrice financière du groupe. "La santé, c'est un portefeuille qui est plus rentable", confirme-t-elle.
Reste la promotion immobilière, activité à la faible rentabilité mais aux revenus élevés, où les ventes ont chuté, ce qui contribue à faire baisser l'ensemble du chiffre d'affaires de 14% à 1,52 milliard d'euros.
L'avenir s'y annonce toutefois meilleur, malgré le ralentissement général du logement neuf à l'approche des municipales de mars, Icade ayant redressé ses réservations l'an dernier.
Toutefois, pour l'année 2020, le groupe se montre à nouveau prudent. Il table sur une légère baisse de son "cash flow" par action, là encore à la suite des cessions effectuées.
Icade, qui compte maintenant ralentir les cessions de bureaux, fera-t-il à nouveau mieux que prévu? "Nous faisons des budgets qui sont prudents et nous veillons à ne pas décevoir les marchés", a répondu Mme Aubry. "Si c'est mieux, tant mieux, mais ce n'est pas certain."