Icade présente des comptes dans le rouge mais des perspectives… dans le vert. La filiale de la Caisse des Dépôts annonce une perte de nette de 207,6 millions d’euros sur l’exercice 2015 expliquée par la dépréciation d’une partie de ses actifs, le règlement d’un contentieux fiscal avec l’Etat et l’annonce de la cession d’une partie de ses activités (le pôle services) dont les actifs et passifs sont présentés sur des lignes distinctes du bilan de la société. Malgré cet exercice « d’ajustement », selon l’expression des dirigeants, Icade compte toujours se renforcer sur le secteur tertiaire, de la santé et le résidentiel pour faire passer son chiffre d’affaires à 1,3 milliard d’euros en 2018 (contre 1,2 milliard en 2014).
« Nous serons aidés par le marché, explique Olivier Wigniolle, directeur général de la foncière. Les années 2016, 2017 et 2018 seront plus faciles que les années 2012, 2013 et 2014. » Dans le secteur résidentiel, le marché a été boosté par « le dispositif d’investissement locatif Pinel, le logement intermédiaire et le prêt à taux zéro élargi », estime le DG. En 2015, Icade a vendu 4 000 logements (+2% par rapport à 2014) et a enregistré 4 200 actes notariés. Dans le secteur tertiaire, le marché aidera également Icade. « Nous pouvons vendre un immeuble en Vefa quasiment en blanc (c’est-à-dire, savoir avoir de locataire, ndlr) alors que c’était impossible depuis 2012. »
Pour 2016, la société « doit utiliser une partie de ses charges foncières afin de construire pour des tiers », a indiqué Olivier Wigniolle. Et d’ajouter : « le cash-flow généré par le pôle santé doit nous permettre de prendre un peu plus de risques. » Le DG souhaite également développer les synergies entre le pôle santé et le pôle promotion afin que ce dernier réalise des opérations pour le compte du premier.