150 000 tonnes par an : c'est que ce que devraient représenter les déchets de laine de verre à l'horizon 2030, soit le double du tonnage actuel. C'est à ce gisement que s'attaque Isover, au niveau européen, avec son projet I-Loop, financé dans le cadre du programme Life.
Après Isover Recycling, déjà opérationnel dans l'usine d'Orange (Vaucluse) et fondé sur la technologie Oxymelt, la marque, filiale de Saint-Gobain, entend déployer une nouvelle technologie sur son site de Chemillé (Maine-et-Loire).
L'objectif est d'augmenter à 12 % la quantité de laine de verre recyclée entrant dans la composition des produits Isover (quantité aujourd'hui limitée à 5 % pour des raisons technologiques), et diviser par deux la quantité de carbone émise par tonne de laine de verre retraitée, grâce à une efficacité énergétique améliorée. Des usines en Allemagne et en Suède accueilleront elles aussi cette technologie, dans un esprit de circuits courts, pour valoriser sur ces sites des déchets issus de la déconstruction.
I-Loop, d'un coût total de 12 M€, a reçu un financement de 4,1 M€ de l'Union européenne. La capacité de recyclage de laine de verre par Saint-Gobain devrait ainsi atteindre 12 000 tonnes par an.