Rien de tel que le label d'un institut renommé, Pasteur en l'occurrence, pour tordre le cou aux idées reçues. Partant de ce principe, la filière carrelage a confié au service d'expertise en hygiène hospitalière de Lille une étude sur la décontamination des sols céramiques.
Et les résultats présentés par sa directrice, Françoise Marcy, sont probants : « Nous avons testé neuf produits de quatre fabricants, à la fois sur les carreaux, et sur les systèmes joints (à base de mortier et époxy) et carrelage. Après avoir répandu une contamination par micro-organismes, les plus fréquemment rencontrés en milieu hospitalier comme les streptocoques, nous avons effectué un prélèvement et un comptage. Les surfaces ont ensuite été " bionettoyées ", c'est-à-dire d'abord débarrassées des salissures par un nettoyage classique, puis décontaminées. Elles ont ensuite été recontrôlées pour vérifier la persistance éventuelle de la contamination. Là, nous avons constaté des réductions très fortes - de l'ordre de cent à mille fois moins de colonies - reflétant l'efficacité du bionettoyage, pour peu qu'il respecte une alternance stricte nettoyage et décontamination. »
Assez curieusement, cet aspect sanitaire n'a pas été retenu par la normalisation européenne en cours « colles à carrelages et joints », soumise au groupe WG3.