C'est la conséquence de la fusion réussie entre Lafarge et Holcim. Le groupe irlandais CRH, lui aussi grand industriel des matériaux de construction, s'empare officiellement des actifs qu'il a rachetés aux deux géants cimentiers, dont la filiale française d'Holcim.
A partir du 1er août, Holcim France sera rebaptisé pour devenir Orsima, annonce un communiqué. Une "nouvelle dénomination propre au périmètre France (qui) sera l’opportunité de réaffirmer sa présence sur le marché et de communiquer à nouveau sur des valeurs qui restent inchangées", est-il décrit. Le nouveau nom sera décliné juridiquement et commercialement selon les métiers : Orsima Ciments, Orsima Bétons, Orsima Granulats.
Troisième cimentier français
Avec cette acquisition d'Holcim France, le groupe CRH devient le troisième cimentier dans l'Hexagone et s'empare d'une part de marché d'environ 15%. Concrètement, CRH met la main sur les trois cimenteries Holcim de Lumbres, Héming et Rochefort-sur-Nenon (celle d’Altkirch reste dans le giron du Suisse), ses quatre centres de broyage (Grand-Couronne, Dannes, Dunkerque et La Rochelle), la station de mélange de Montoir-de-Bretagne, ainsi que 170 centrales à béton et sites de granulats (LafargeHolcim en conservera onze dans le Haut-Rhin).
Le groupe CRH, basé à Dublin, figure dans le haut du tableau des industriels mondiaux des matériaux de construction depuis plusieurs années (18 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013). Il avait été officiellement choisi en février par le Français Lafarge et le Suisse Holcim pour reprendre un ensemble d’actifs correspondant à une valeur d’entreprise de 6,5 milliards d’euros suite à leur fusion.