Leader des pavés reconstitués dans le Grand Est avec 15 M€ de CA pour 120 salariés, l’entreprise de Steinbourg (Bas-Rhin) a accumulé une riche expérience des aléas des grands groupes de l’industrie du BTP, depuis la première cession de 1993, réalisée faute de cohésion entre les deux familles fondatrices. Sturm, Wienerberger, Dickerhoff, Buzzi, Eurobéton et pour finir Saint-Gobain se sont succédés, pendant 20 ans, au capital de l’entreprise créée en 1969 par Marcel Heinrich et Robert Bock.
Fils du premier et neveu du second, Patrick Heinrich avait quitté la PME entre 1993 et 1998, avant d’en reprendre la tête, puis d’engager dès 2005 des négociations en vue d’une reprise. « C’est le projet d’une vie », se réjouit le nouvel actionnaire à plus de 50 %, accompagné par l’industriel allemand Uhl et le fonds d’investissement régional Alsace Croissance.
Patrick Heinrich profite de l’acquisition pour investir 5 M€ dans deux de ses trois usines : dès la fin juillet, Steinbourg accueillera les machines pour la fabrication de murs splités.
Le site prépare également l’augmentation de ses capacités de moulage, tandis que Wittenheim (Haut-Rhin) (en photo) va s’équiper d’une unité de vieillissement artificiel. Sur le plan commercial, Heinrich Bock souhaite amener les collectivités publiques à 30 % de son CA dans les cinq prochaines années, au lieu de moins de 20 % aujourd’hui. Le négoce professionnel restera le vecteur majeur de ses ventes, principalement orientées vers les particuliers.