Hauts-de-France : un rapport alarmant sur le mal-logement

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Début octobre, la Fondation Abbé-Pierre a publié son étude annuelle sur l'état du mal-logement en Hauts-de-France. « Ses manifestations sont de plus en plus alarmantes et témoignent des difficultés croissantes des habitants à se loger », a souligné, lors de sa présentation, sa directrice régionale Isabelle Fourot. Le rapport montre que le taux de pauvreté s'est aggravé, passant de 17,2 à 18 % entre 2020 et 2021, soit 3,5 points de plus que la moyenne nationale.

Ce taux est particulièrement élevé parmi les jeunes de moins de 30 ans (29 %) et les familles monoparentales (40 %). En corollaire, les difficultés pour payer le loyer et la facture d'énergie s'accroissent, comme en témoigne l'augmentation des aides sollicitées auprès du Fonds de solidarité logement. Le nombre de demandeurs de logements sociaux atteint des niveaux inégalés : 230 000 ménages étaient sur liste d'attente fin 2023, soit une hausse de 8 % par rapport à 2022.

Moins de logements sociaux financés. Les recours au droit au logement opposable ont, eux, progressé de 26 % en un an. Cette tension risque de s'aggraver, les ventes dans le neuf ayant chuté de 41 % en 2023, et les démarrages de chantiers baissé de 24 %. Le nombre de logements sociaux financés s'est également infléchi de 10 % entre 2022 et 2023, pointe le rapport qui, cette année, met largement en lumière la problématique de l'habitat indigne. Ce dernier touche particulièrement la région, avec 300 000 personnes concernées. « Il faut renforcer leur accompagnement et leur protection, et développer les moyens techniques et financiers locaux pour résorber ce type d'habitat », a insisté Isabelle Fourot.

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