Guerre en Ukraine : Bercy au chevet des filières industrielles

Le ministère des Finances n’a pas prévu de débloquer des aides financières, mais entend accompagner les industriels dans la recherche de solutions de substitution concrètes.

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Reception building of the Ministry of the Economy and Finance in Paris, France.
Entrée du ministère de l'Economie et des Finances, à Bercy (Paris 12).

Suite à la guerre en Ukraine, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance a lancé un « recensement des entreprises industrielles françaises particulièrement exposées aux conséquences économiques du conflit en Ukraine », fait savoir Bercy, jeudi 2 mars en début de soirée. Pour identifier leurs besoins, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, a rencontré les représentants de l’ensemble des filières. « J’ai reçu les comités stratégiques de filières. Puis j’ai reçu l’ensemble des filières professionnelles », explique ce jeudi soir Agnes Pannier-Runacher.

Des solutions « très concrètes »

Cette dernière assure faire preuve « de la même écoute, vigilance et disponibilité » que pendant la crise sanitaire. Objectif de ces rencontres : « accompagner les filières vis-à-vis des conséquences logistiques, d’approvisionnement ou d’évolution des coûts de certains intrants, poursuit la ministre. Dès la semaine dernière, nous avons engagé un recensement des sociétés les plus perturbées, je pense par exemple au marché gazier, ou celles pour qui le coût du gaz naturel représente une part importante de leurs charges. »

Le ministère indique chercher des solutions « très concrètes ». « Nous avons déployé une démarche rigoureuse et organisée, nous faisons le point sur le détail des besoins des entreprises, fait savoir Agnes Pannier-Runacher. Nous regardons les niveaux de stocks disponibles, les fournisseurs capables de se substituer et les alternatives qui peuvent être mises en place en termes de matériaux ou d’intrants, ayant les mêmes fonctions que les approvisionnements qui seraient plus disponibles. Nous anticipons et recherchons des solutions très concrètes ».

Pas d’aides financières… pour le moment

« La situation est inédite et les questionnements sont légitimes, en particulier des PME et des ETI, concède la ministre. Nous devons collectivement garder notre sang froid. La France n’est pas le pays d’Europe le plus exposé au gaz naturel Russe, qui représente 17% de notre approvisionnement. Le nucléaire est un atout que d’autres n’ont pas. Nous abordons cette crise dans des conditions peut-être plus solides que d’autres. »

La ministre déléguée a profité des rencontres avec les filières pour demander à chacune de faire preuve de solidarité, « notamment entre donneurs d’ordre et sous-traitants ».

Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé un prochain « plan de résilience économique et social » lors de son allocution mercredi 2 au soir, Bercy indique ne pas être en train de plancher sur un nouveau dispositif de soutien financier à destination des entreprises. « Nous n’en sommes pas du tout à ce niveau-là des discussions, fait-on savoir à Bercy. L’Ukraine représente une part minoritaire de chiffre d’affaires dans la moyenne de l’activité de nos entreprises. »

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