Groupe Seguin : un modèle d'équilibre

L’auvergnat Groupe Seguin revêt la double casquette d’industriel et distributeur de chauffage en bois-énergie. Ses 14 marques se vendent à travers trois canaux : ses revendeurs exclusifs « Clubistes », son réseau Artense pour le B to B, et l’export. Sa présence sur chaque segment de chaudières et poêles lui garantit l’équilibre sur un marché cyclique.

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Le site de Randan, dans le Puy-de-Dôme, se situe à 20 min de Vichy (Allier).

Cinquantenaire en 2026, le groupe Seguin fabrique et distribue ses appareils de bois-énergie pour maisons individuelles. A 20 min de Vichy, Seguin siège à Randan (Puy-de-Dôme) où il regroupe site de production, atelier R&D, point de vente, centre de formation et kiosque libre-service de granulés. Historiquement positionné sur les cheminées en pierres, le groupe a élargi ses activités depuis une croissance externe amorcée en 1997. Son chiffre d’affaires (91 M€ en 2024) a augmenté de 65% depuis 2020, date à laquelle Pascal Cornet a rejoint le groupe comme directeur général. Cette croissance a permis de rénover les locaux et la plateforme d’expédition, inaugurés en février 2025.

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Groupe Seguin Groupe Seguin

Le groupe emploie 160 salariés dans le Puy-de-Dôme, l’Ain et l’Hérault, et 324 en comptant ses deux sites de production au Danemark et en Espagne pour produire 80% de ses produits distribués. Ainsi, 14 marques (dont 4 marques partenaires en distribution exclusive) composent un large portefeuille regroupant toutes les gammes de chaudières et poêles à bois, de 3000 à 20000. La vente repose sur une distribution multi-réseaux très équilibrée entre le Club Seguin (B2C), le réseau Artense (B2B) qui fournit une centaine de négoces généralistes, et l’export, rapportant chacun un tiers des recettes.

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Cheminée JC Bordelet Cheminée JC Bordelet

Club Seguin : « trois démissions en 20 ans »

Depuis 20 ans, le Club Seguin cumule 130 magasins pour 90 entrepreneurs – essentiellement des cheministes, même si une vingtaine de points de vente proposent aussi de la climatisation Airwell. Après onze ouvertures de magasins en 2024, le Club en attend une dizaine en 2026. Les « clubistes », tenus de ne distribuer que des appareils Seguin, ne versent pas de redevance mais doivent investir chaque année 4% de leur chiffre d’affaires (N-1) en échange des frais de services du groupe, soient la communication, la formation et le marketing. Le groupe double cette somme au profit de chaque adhérent pour des campagnes de sponsoring local, des publicités dans la presse régionale et un accompagnement au recueil d’avis internet. Un modèle qui semble séduire : Cédric Laurent, notamment responsable des partenariats, se targue de n’avoir connu « que trois démissions en vingt ans de fonction ».

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Vulx plancha - groupe Seguin Vulx plancha - groupe Seguin

Professionnaliser la filière

En l’absence d’une filière d’installateur de cheminée, les vendeurs installent et mettent en route les appareils vendus. Pour professionnaliser ces compétences, Seguin a fondé son centre de formation (certifié Qualiopi) en 2016 pour former les clubistes et les adhérents Artense, à raison de 500 stagiaires par an sur les aspects techniques et commerciaux.

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Centre de formation groupe Seguin Centre de formation groupe Seguin

Dans ce marché cyclique et très éclaté, qui regroupe 120 acteurs en France dans le Label Flamme Verte, le groupe Seguin estime occuper environ 10% de parts de marché, avec 28 000 appareils vendus en 2022 pour presque 8M de foyers équipés en bois-énergie. Entre 2019 et 2024, le marché a grimpé de 28% (en unités vendues), malgré un gros creux entre 2022 et 2024 (-42%). Les segments varient beaucoup, mais l’omniprésence de Seguin lui permet de compenser quand l’un chute.

Les appareils à bois bientôt interdit par l'UE ?

Début mai, la directive européenne Ecodesign laissait présager une interdiction du chauffage au bois en 2027. Le projet de réglementation fixait un niveau de performance à atteindre, disqualifiant 97% des produits du marché. Réunie en urgence, la filière européenne a réussi à reporter la directive sine die. La Commission européenne a reconnu ensuite « une étude d’impact mal faite », selon Pascal Cornet, directeur général du groupe Seguin.

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