C’est l’un des chevaux de bataille d’Antoine Rufenacht. Le « Grenelle de l’estuaire de la Seine », première déclinaison territoriale du Grenelle de l’environnement, a été lancé le 28 novembre. À l’origine de cette initiative, le comité des élus de l’estuaire (trois départements en Haute et Basse-Normandie, cinq pays, 600 000 habitants), association actuellement présidée par le maire du Havre, espère l’émergence de « projets concrets avec préparation de leurs modalités de réalisation pour faire de notre estuaire un modèle de développement durable alliant économie et écologie ». « Nous n’avons pas vocation à prendre des décisions mais à être force de proposition », explique Édouard Philippe, maire adjoint du Havre, vice-président de la Codah, conseiller général en charge d’animer le comité d’organisation. Inspiré de la manifestation nationale, ce brainstorming associe divers partenaires ou collèges (élus, services de l’État, associations, ONG, syndicats, acteurs économiques), avec le soutien de l’Aurh (Agence d’urbanisme de la région du Havre) qui se sont répartis en cinq ateliers thématiques.
Grands projets structurants
Fin février, chacun des pilotes d’atelier s’estimait satisfait des trois premiers mois de travaux. « Les débats sont passionnants et passionnés. Ça marche plutôt bien », se félicitait Antoine Rufenacht.
Présidé par Jacques Duchemin, ancien président de la CCI de Fécamp, l’atelier n° 2 baptisé « enjeux de territoire » n’est pas le moins attendu. À travers sa compétence mobilité et transports, c’est lui qui aura à se prononcer sur des grands projets structurants tels le troisième franchissement de la Seine près de Tancarville ou encore le prolongement du grand canal du Havre. C’est également lui qui se penche sur la problématique énergie et habitat, avec déjà comme première piste la mise en place d’une filière locale du BTP spécialisée dans le développement durable. La copie de synthèse de ce Grenelle sera rendue le 22 juin au parc Eana-de-Gruchet-le-Valasse en présence de Jean-Louis Borloo.