Grande-Bretagne : la hausse de l'immobilier est en baisse

Les prix de l'immobilier en Grande-Bretagne ont augmenté de 5,1% en 2005, soit la plus faible hausse depuis 10 ans, et bien en dessous de la moyenne de long terme de 8%, selon des chiffres publiés lundi par la banque Halifax, qui tiennent lieu de baromètre du secteur.

En décembre, les prix ont augmenté de 1%, et de 2,1% au cours du quatrième trimestre, "ce qui confirme une modeste reprise des prix sur la dernière partie de l'année", estime Halifax.

Sur l'année, la hausse des prix de l'immobilier a ralenti partout sauf à Londres (+6,7% au lieu de +3,9% en 2004), et chacune des neuf régions anglaises examinées a connu une inflation de l'immobilier inférieure à 10%, une première depuis 1998.

En revanche, la reprise, sensible depuis l'été, est visible dans l'ensemble des indicateurs immobiliers, notamment le nombre de prêts approuvés qui a augmenté en novembre pour le cinquième mois consécutif, selon les chiffres de la Banque d'Angleterre.

L'Ecosse a enregistré la plus forte hausse des prix de l'immobilier au Royaume-Uni en 2005, une première depuis 15 ans, avec +14,8%. La plus forte hausse a ensuite été enregistrée en Irlande du Nord (+14,1), puis dans la région Nord (+9,1%), le Yorkshire (+8,4%) et le Nord-ouest (+7,2%). Deux régions ont enregistré de légères baisses (l'est Anglia -1% et le sud ouest -1,9%), les premières depuis l'an 2000.

Les prix dans le Grand Londres ont augmenté de 3,6% au quatrième trimestre, après une hausse au troisième trimestre, alors qu'ils avaient baissé entre le troisième trimestre 2004 et le deuxième trimestre 2005.

Le prix moyen d'un logement à Londres a dépassé les 250.000 livres pour la première fois au quatrième trimestre, à 257.120 livres (375.741 euros).

Le prix moyen d'un logement standard en Grande-Bretagne a été de 171.632 livres en décembre (environ 250777 euros).

Halifax observe "qu'une augmentation de 326000 du nombre d'emplois en 2005, et de 3,6% des revenus moyens, conjuguées à la baisse des taux d'intérêt du mois d'août, ont soutenu la récente hausse des prix de l'immobilier".

Mais "une nouvelle année de croissance en dessous de son potentiel, et un niveau de prix qui continue à rester élevé par rapport aux revenus, devraient cependant faire baisser la demande et prévenir une nouvelle forte hausse des prix en 2006", estime Halifax.

Pour la banque, le marché immobilier "devrait être plat en 2006, avec une hausse des prix modeste en termes nominaux et sans changement en termes réels".

Halifax s'attend à une hausse des prix de 3% sur l'année, "en ligne avec la hausse des prix de détail attendue".

La hausse atteindrait 7 à 8% à la fin du premier semestre, en raison de la comparaison avec des prix en baisse début 2005. Le taux baisserait ensuite, avec une hausse des prix beaucoup plus modeste qu'au second semestre 2005.

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