Grand Paris • Ile-de-France : la construction neuve à la peine

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Si le chiffre d’affaires prévu pour 2021 est supérieur à celui de 2020, il reste en deçà de celui de 2019, prise comme année de référence.

Alors que le chiffre d'affaires du bâtiment francilien a progressé de 13,4 % en 2021, la FFB Grand Paris Ile-de-France se montre très prudente quant à l'évolution de l'activité globale en 2022, ne communiquant d'ailleurs aucun chiffre à ce stade, contrairement à la FFB qui prévoit une croissance de 4,3 % au niveau national. En cause, « la construction neuve qui peine à redémarrer », a commenté Philippe Servalli, premier vice- président en charge des affaires économiques, lors d'une conférence de presse le 14 décembre.

« En 2022, l'entretien- rénovation devrait progresser de 2,7 % par rapport à 2021. En revanche, nous restons relativement pessimistes sur l'activité du logement neuf », a-t-il ajouté. En effet, sur les neuf premiers mois de 2021, le nombre de permis de construire a baissé de 13,7 % par rapport à la même période de 2019 (prise comme année de référence) contre une hausse de 0,3 % au niveau national. Cette situation a conduit la préfecture de région à réactiver le Comité exécutif (Comex) logement « au sein duquel nous identifions les freins à la construction. A ce titre, nous avons mis en place un système de signalement dès qu'un professionnel se voit refuser une autorisation d'urbanisme pourtant conforme au PLU », a précisé Philippe Servalli.

Moindre volume d'investissements publics. L'inquiétude prévaut aussi pour le non-résidentiel neuf avec, sur les trois premiers trimestres de 2021, une chute des autorisations de construire de 28,5 %. Du côté de la commande publique, sur la même période, les appels d'offres sont repartis à la hausse totalisant 6,8 Mds € (+ 8,8 % sur un an), mais ils s'affichent toujours en retrait de 17 % par rapport à 2019. A ce moindre volume d'investissements publics s'ajoute « une certaine tendance des maîtres d'ouvrage à attribuer les marchés à des entreprises domiciliées hors de l'Ile-de-France qui présentent généralement des offres plus basses en raison de coûts de fonctionnement plus faibles », a ajouté le vice-président.

Autres sujets de préoccupation : la hausse des prix des matériaux et de l'énergie qui affecte les marges des entreprises mais aussi les difficultés de recrutement que rencontrent trois dirigeants sur quatre. « La valorisation des métiers du bâtiment est un vrai sujet. Les salaires en constituent l'une des clés, mais ce n'est pas la seule », a estimé Philippe Servalli.

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