Le projet Grand Nancy Thermal engage cette semaine une des phases les plus épineuses de son chantier, à savoir la démolition partielle de l’édifice hérité des anciens thermes de la ville.
Cette opération de curage confiée à l’entreprise régionale Lingenheld ouvre la voie à la restauration des éléments patrimoniaux datant du début du XXe siècle.
Colonnades, dômes, ancienne galerie d’entrée et pavillon de la source s’intégreront dans le futur ensemble thermal et aquatique de 20 000 m² planifié par le groupe ValVital et Bouygues Bâtiment Nord-Est dans le cadre d’une délégation de service public concessive attribuée par la métropole du Grand Nancy.
« La mise en œuvre de charpentes métalliques a permis de consolider les deux grands dômes qui marquent la silhouette du bâtiment historique. Nous pouvons ainsi engager son curage par petites touches », décrit Marc Reymann, directeur de travaux chez Bouygues Bâtiment Nord-Est.

Les travaux de déconstruction ont repris le 27 avril dernier sur le chantier Grand Nancy Thermal après six semaines d’arrêt. © Grégory Tachet/Bouygues Bâtiment Nord-Est
Après six semaines d’arrêt en raison de la crise de la Covid-19, le projet représentant 97,9 millions d’euros HT d’investissement s’est remis progressivement en route à partir du 27 avril, ce qui en fait un des premiers chantiers de cette ampleur à avoir redémarré dans le Grand Est.
Le désamiantage de la piscine olympique préalable à sa réhabilitation/extension s’achève, tandis que les gravats issus de la déconstruction de l’ancien bassin de plein air s’amoncellent. Au total, 17 000 m3 de déchets inertes seront recyclés sur place.
Bouygues Bâtiment Nord-Est a su mettre à profit cette pause forcée pour repenser de A à Z l’organisation du chantier en cœur de ville, en relation étroite avec ses sous-traitants (curage, désamiantage, démolition) et Colas Nord-Est (terrassement et VRD).
Véritable point névralgique, la base-vie fait l’objet d’une vigilance accrue, avec prise de température des compagnons à l’entrée, remise d’un masque et lavage de main obligatoires. Des sens de circulation ont été instaurés, ainsi qu’une désinfection renforcée des locaux. Le nettoyage des engins a également été imposé à chaque utilisation. L’ensemble de ces mesures barrières est contrôlé quotidiennement par un référent Covid, poursuit le directeur de travaux qui précise s’être basé sur le guide de l’organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP), « ainsi que sur nos standards d’entreprise, encore plus exigeants. »

La mise en œuvre de charpentes métalliques a permis de consolider la structure du bâtiment historique et ses deux dômes. © Grégory Tachet/Bouygues Bâtiment Nord-Est
La moitié des lots encore à attribuer
A ce stade, et sous réserve d’évolution des conditions sanitaires, l’entreprise évalue à deux mois le retard pris par le chantier dont la livraison est attendue à la mi-2023.
Les travaux de fondations assurés par Franki Fondation (Groupe Fayat) et Bouygues Bâtiment Nord-Est devraient débuter cet été. L’installation de deux grues au dernier trimestre 2020 marquera ensuite le démarrage du gros œuvre.
La moitié des lots de Grand Nancy Thermal restent à attribuer. Les lots techniques ont été répartis entre Eiffage Energie systèmes (CVC), Eiffage Electricité (courants forts, courants faibles), Largier Technologie (réseau d’eaux thermales) et les Lorrains Etablissements Boucherez (plomberie) et Techno Fluides (traitement de l’eau). Les lots restants concernent le clos-couvert et les aménagements intérieurs. ValVital et Bouygues Bâtiment Nord-Est se donnent jusqu’à début 2021 pour la consultation des entreprises.
Fiche technique
Maîtrise d’ouvrage : Grand Nancy Thermal Développement (ValVital, Bouygues Bâtiment Nord-Est, Omnes Capital, Banque européenne d’investissement, Pro BTP).
Groupement de conception-construction : Bouygues Bâtiment Nord-Est (mandataire), Anne Demians et Chabanne & Partenaires (architectes), Egis (bureau d’études).