Goflex aide les bâtiments tertiaires à maîtriser leurs consommations d'électricité

La plateforme vise à mettre en relation gestionnaires de bâtiments et fournisseurs d'électricité afin d'ajuster l'offre d'énergie à la demande. Son fonctionnement repose sur la capacité des constructions à s'effacer du réseau. 

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Goflex
La plateforme met en relation gestionnaires de bâtiment et fournisseurs d'électricité.

Pompes à chaleur, bornes de recharge pour véhicules électriques, chauffage, ventilation… L’électrification des usages dans les bâtiments tertiaires invite leurs gestionnaires à adapter leur consommation électrique. Non seulement pour la limiter, mais aussi pour ne pas surcharger le réseau. Pour cela, la plateforme Goflex, via une « étiquette de flexibilité », se donne pour objectif de faire le lien entre les gestionnaires de bâtiments tertiaires et les fournisseurs d’électricité afin de mieux moduler la consommation électrique dans le temps.

Effacer les consommations électriques

L’idée est de maîtriser la consommation des bâtiments en la réduisant à certains moments, afin d’utiliser l’électricité non consommée sur d’autres besoins. Cet « effacement » de la consommation des bâtiments permettrait ainsi de créer des « gisements de flexibilité », c’est-à-dire économiser des ressources électriques grâce à la capacité (ou « flexibilité ») des bâtiments à décaler ou à moduler leur consommation d’électricité dans le temps.

Une étiquette pour indiquer le potentiel d'effacement d'un ouvrage

Afin de faciliter la mise en relation entre tous les acteurs concernés (gestionnaires de bâtiments, collectivités, fournisseurs d’électricité, etc.), la plateforme Goflex a été développée par le programme ACTEE de rénovation énergétique, le Réseau de transport d’électricité (RTE), le groupement des entreprises de la filière électronumérique française (Gimelec) et l’Institut pour la performance du bâtiment (Ifpeb). En guise de grammaire commune, à l'instar d'un « Nutriscore » du bâtiment, une étiquette a donc été mise en place pour conjuguer le mieux possible l’offre et la demande de consommation d’électricité. Cette étiquette permet d’évaluer les potentiels de flexibilité des bâtiments, notamment en indiquant leur puissance modulable, c’est-à-dire l’énergie capable d’alimenter le gisement de flexibilité. L’étiquette précise, par une lettre de A à D, la classe de pilotabilité du bâtiment, qui catégorise la capacité du bâtiment peut répondre à une demande de modulation de sa consommation.

Appel à inscriptions

Pour les gestionnaires de bâtiments, l’apport est double : en plus d’une diminution de la consommation énergétique, des économies budgétaires peuvent aussi être réalisées, grâce à un accompagnement sur les modalités de réductions de consommation. Par exemple sur le centre nautique Etienne Gagnaire, à Villeurbanne (Rhône), qui a fait partie de l’expérimentation, entre 3800 et 4600€ d’économies annuelles ont été estimés, ainsi que 47kg de CO2 consommés en moins par an, grâce à une puissance effaçable de 81kW.

Goflex est ainsi destinée à tous bâtiments du secteur tertiaire, publics ou privés, quels que soient leur taille et leurs besoins en électricité. A l’heure actuelle, 70 structures (propriétaires ou gestionnaires de bâtiments publics ou privés) sont déjà inscrites depuis la préouverture de la plateforme en février 2024. Mais ce n’est qu’un début ; d’après Delphine Eyraud Galant, déléguée bâtiment au Gimelec, « l’objectif est simple : que tous les bâtiments tertiaires aient un jour leur étiquette Goflex ». Les inscriptions sont ouvertes.

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