Un million de parcelles cadastrales seront exposées, d’ici 2050, aux risques d’érosion ou de submersion en l’absence de protections suffisantes.
C’est ce que met en lumière un rapport publié fin août par l’association Conséquences et la start-up française Callendar, spécialisée dans l’évaluation des risques climatiques. Les deux acteurs en profitent pour lancer une application informant les particuliers sur l’exposition de leur terrain à l’érosion côtière et aux submersions marines, ainsi que sur le niveau de la mer à marée haute à horizon 2050 et 2100.
L’outil (1), qui exploite des données publiques et les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), évalue ces trois risques, pour une adresse donnée, à partir de projections locales selon différents scénarios climatiques. « Faute de datas publiques exploitables, cette application ne prend pas en compte les protections (digues, enrochement, réensablement…) actuelles ou futures », précise l’association Conséquences.
L’idée est avant tout d’alerter les propriétaires sur l’exposition potentielle de leur logement et sur la perte de valeur qui pourrait en résulter.
Pas d’impact sur l’immobilier. L’enjeu est de taille, alors que 33 360 logements vendus entre 2020 et 2024 sont directement concernés par cette menace, qu’ils soient ou non protégés. Ils représentent notamment 60 % des biens vendus dans les communes littorales du département du Nord, et 40 % dans celles de la Somme. La communication sur les risques semble en tout cas à ce jour « n’avoir aucun impact substantiel sur le prix de l’immobilier », soulèvent les auteurs du rapport. En 2024, le prix médian du mètre carré restait en moyenne 26 % plus élevé pour des biens potentiellement à risque en 2050 que sur l’ensemble des biens d’une commune du littoral.
(1) http ://littoral.callendar.tech
