Véritable « juge de paix » de la gestion d’une entreprise, le plan de financement permet de déterminer d’une part les besoins d’investissements d’une société (besoins durables) et d’autre part les moyens de les financer (ressources durables). Comme le compte de résultat (voir « Le Moniteur » du 26 janvier 2007, page 108), ce document prévisionnel peut être établi au moment de la création d’une entreprise (il s’agit alors d’un plan de financement initial) ou annuellement, comme outil de gestion. On peut alors parler de plan de financement récurrent.
Alors que le compte de résultat prévisionnel permet de vérifier la viabilité de la société, le plan de financement répond à la question suivante : de combien de trésorerie dois-je disposer pour faire fonctionner mon entreprise ? Cette question est primordiale, notamment dans les toutes premières années d’activité, car l’insuffisance de trésorerie est l’une des premières causes de mortalité des jeunes entreprises. Outre la position de trésorerie, le plan de financement va également permettre d’estimer les frais financiers, et ainsi de remplir la ligne « résultat financier » restée vierge dans le compte de résultat prévisionnel. Ceci montre bien la nécessité d’établir quasiment simultanément l’ensemble des documents prévisionnels, à savoir le compte de résultat, le plan de financement et le plan de trésorerie.
L’établissement du plan de financement met en lumière deux postes essentiels : le besoin en fonds de roulement (BFR) et la capacité d’autofinancement (CAF). Afin de mieux en comprendre les mécanismes, Pascal Gillette et Jean-Paul Briand, respectivement président et directeur général de la Socaf, filiale d’expertise-comptable spécialisée dans le BTP du cabinet Dauge et associés, ont décortiqué le plan de financement d’une société fictive de peinture.

Investissements | Prix | Durée | Dotation amort. |
Matérielde chantier | 5 000 f | 10 ans | 500 f |
Véhicule | 10 000 f | 5 ans | 2 000 f |
Matériel informatique | 5 000 f | 5 ans | 1 000 f |
TOTAL | 20 000f | 3 500f |