Il n’a pas droit à l’erreur. Premier sur le terrain, le géomètre fournit les bases nécessaires au plan d’exécution du chantier. Contraintes du sol, positionnement des éléments de l’ouvrage ou organisation des aménagements…, l’étude du géomètre permet de dessiner le squelette du chantier. Rigueur et précision sont essentielles. Mais pas seulement. Selon Hélène Guillou, chargée de l’emploi de Charier TP, il doit aussi savoir s’intégrer dans une équipe : « Bien qu’autonome, le géomètre communique avec tous les maillons de la filière travaux, souligne-t-elle. Ce poste requiert une capacité à faire comprendre sa mission et à intégrer celle des autres. »
Du sang-froid
Il intervient aux étapes clés du chantier. Avant l’arrivée des premières équipes, il réalise les relevés topographiques du terrain. Cette étude du relief, des détails du sol, et parfois du sous-sol, permet d’établir le plan des éléments de l’ouvrage et d’implanter les piquets. Après le passage des premiers engins, il vérifie la conformité des travaux par rapport au plan. Et à la fin du chantier, il contrôle l’ensemble. Pour Xavier Puech, jeune géomètre chez Bec Frères, si cette variété des tâches fait l’intérêt du métier, elle appelle un certain sang-froid : « J’en apprends tous les jours car chaque chantier est différent. Mais il faut savoir gérer la pression : une erreur de quelques mètres peut modifier toute l’organisation des travaux et coûter très cher à l’entreprise », prévient-il.
Nouvelles technologies
Autant sur le terrain qu’au bureau, le géomètre dispose d’outils informatiques perfectionnés. Pour Christophe Leblanc, responsable du recrutement de Colas, maîtriser ces nouvelles technologies est indispensable. « Les appareils de topographie, le matériel de guidage et les logiciels comme Covadis, évoluent sans cesse, affirme-t-il. Le géomètre doit avoir une bonne formation de base, même s’il est accompagné par des tuteurs expérimentés au sein de l’entreprise. »