« Après un début d’année 2012 satisfaisant, puis un ralentissement en raison des échéances électorales, la rentrée de septembre a été marquée par la reprise, ce qui nous permet finalement d’afficher sur l’année une croissance de 3% en 2012 au lieu de 1,6% pour les deux années précédentes », analyse Jean-Daniel Napar, président du Syndicat des automatismes du génie climatique et de la régulation (ACR). Un résultat certes encourageant mais que ce porte-parole souhaite nuancer en précisant qui s’explique en partie par la facturation décalée sur l’exercice 2012 d’un certain nombre de projets réalisée en 2011.
Si le syndicat ne s’attend manifestement pas à rééditer cette performance en 2013, notamment en raison de « l’accentuation de la crise économique, financière et sociale au premier trimestre », il savoure tout de même le fait de revenir à un niveau d’activité de 328,2 millions d’euros, proche du record historique de 2008 (330,4 millions d’euros). Parmi les autres motifs de satisfaction, l’ACR se félicite en particulier de l’application intégrale de la RT 2012. « Plusieurs articles du Titre III de l’Arrêté Caractéristiques thermiques et exigences de moyens se réfèrent explicitement à la régulation et à la gestion technique du bâtiment (GTB) », souligne ainsi Jean-Daniel Napar.
Concernant le segment de la régulation (200,3 millions d’euros), l’ACR enregistre une croissance de 1,6%, légèrement en recul par rapport à l’année dernière. Le sous-segment Chauffage individuel et collectif (125,6 millions d’euros) est celui qui s’en tire le mieux, avec une progression de 2,1%, tandis la partie Ventilation-Climatisation (74,7 millions d’euros) ne croît que de 0,8%, malgré la percée des régulateurs terminaux communicants de type BACnet. « Le marché du chauffage électrique connaît un ralentissement lié à celui de la construction neuve dans le résidentiel, phénomène accentué par la pénalisation de cette énergie dans les calculs. Mais cette baisse est largement compensée par la hausse du chauffage à eau chaude, explique Jean-Daniel Napar. D’autant que la RT 2012 préconise l’installation de systèmes de régulation performants avec des exigences de suivi de consommation. »
Dans le domaine de la gestion technique du bâtiment (77,8 millions d’euros), en hausse de 3 ,2%, l’ACR observe que le marché a enfin pris conscience du fait qu’un système de GTB constitue le véritable cerveau d’un bâtiment. « La GTB n’est plus perçue par les architectes comme un mal nécessaire mais comme un outil indispensable », constate Jean-Daniel Napar. Enfin, concernant les services (50,1millions d’euros), le syndicat fait état d’une croissance ininterrompue depuis plus de 10 ans, avec en 2012 un taux de 8,6%. « Même si la valeur des contrats de maintenance est en baisse, nous voyons une augmentation des ventes de travaux d’amélioration du parc installé, qu’il s’agisse de mises à jour ou de modernisation des systèmes », note l’ACR.