L’Etat vous a reproché, ainsi qu’à Ecomaison, d’avoir modifié les tarifs que vous aviez déposés dans votre dossier d’agrément. Que lui répondez-vous ?
Nous avons remis en juillet notre dossier, en estimant que nous pourrions toujours, par la suite, revoir nos tarifs. Mais les agréments ont tardé à arriver, et les Pouvoirs publics ont, lors des Assises du bâtiment, pressé pour la publication des tarifs. Lorsque notre agrément nous a été notifié, le 30 septembre, les Pouvoirs publics savaient que nous serions amenés à faire évoluer nos tarifs, et que nous avions un conseil d’administration prévu le 10 octobre, qui devait les finaliser.
Il n’y avait donc aucune dimension concurrentielle dans cette modification de tarifs ?
Si, bien sûr. Nous avons été très étonnés par les tarifs low cost de Valobat, très inférieurs à ceux que nous avions calculés. Mais on sait qu’une fois que les metteurs en marché ont adhéré à un éco-organisme, ils n’en changent quasiment plus jamais. Il nous a donc fallu nous adapter !
Il faut tout de même souligner qu’entre deux éco-organismes, même concurrents, des visions totalement divergentes doivent interpeller les Pouvoirs publics. La filière est identique, nous partageons les mêmes objectifs ambitieux et nous devons apporter les mêmes garanties quant à notre solidité financière.
Le climat avec les Pouvoirs publics reste-t-il tendu ?
Il y a eu un moment d’énervement, mais les relations sont redevenues beaucoup plus calmes, et je m’en félicite. Le retour devant la Commission interfilière des REP (Cifrep) le 26 octobre est une bonne nouvelle. Valobat a d’ailleurs lui aussi modifié une partie de ses tarifs.
Votre agrément, que l’Etat n’a pas encore publié au JO, n’est donc pas remis en cause ?
En aucune façon. La Cifrep doit se prononcer sur notre trajectoire, mais, publication ou pas au JO, nous sommes agréés.
Ecominero n’est agréé que sur la catégorie 1, celle des déchets inertes. Quel est le sens du partenariat avec Ecomaison et Valdelia, agréés sur la catégorie 2 (déchets non inertes) ?
Ces deux partenariats nous permettent de disposer d’une offre complète. Ainsi, les metteurs en marché concernés avant tout par la catégorie 2, et à la marge par la catégorie 1, pourront s’acquitter de toutes leurs obligations avec un seul interlocuteur, Valdelia ou Ecomaison. Et réciproquement pour les adhérents d’Ecominero qui auraient des obligations sur la catégorie 2.
Côté collecte, cette logique de guichet unique joue aussi pleinement. Nous apporterons à Valdelia et à Ecomaison notre savoir-faire pour la collecte des déchets inertes, notamment dans les négoces et les grandes surfaces de bricolage, mais aussi dans les déchetteries publiques.