Les résultats définitifs de 1997 ont été présentés par le président, Jean Gandois, au conseil d'administration de la SNCF. La société nationale a réduit ses pertes à 959 millions de francs l'an passé pour un chiffre d'affaires consolidé de 97,2 milliards de francs (contre 77,7 milliards en 1996). En 1996, cette perte avait atteint 15,173 milliards de francs, une somme tellement « démobilisante » qu'une réforme s'imposait.
D'où la création de l'établissement public Réseau ferré de France, à qui l'Etat a transféré 134,2 milliards de francs lors de sa création. RFF explique donc ce redressement. D'autant que Jean-Claude Gayssot, le ministre des Transports, a cette année, transféré 28,3 milliards de francs supplémentaires sur le compte annexe de la dette de la SNCF.
L'embellie des comptes a également des causes internes
Mais l'apurement de la dette et des frais financiers n'est pas tout. La SNCF souligne que « tous les trafics ont été en progression ». Elle voit également dans cette embellie les effets de la reprise économique et les retombées de sa nouvelle « politique tarifaire », moins chère, plus simple et plus lisible. Bref, la SNCF a gagné en 1997, 1 % de part de marché sur le fret comme sur les grandes lignes, « ce qui n'avait pas été le cas lors des précédentes reprises économiques ». Ainsi, le chiffre d'affaires est passé de 49,8 milliards de francs en 1996 à 52 milliards de francs en 1997 (dont 43,1 milliards en provenance des activités de trafic, soit + 5,4 %).
L'amélioration est sensible dans l'ensemble du groupe, filiales comprises. « Toutes les grandes filiales - Géodis, Frantour, Cariane, notamment, sont redevenues bénéficiaires ou équilibrées », insiste-t-on rue Saint-Lazare. Seule exception : Télécom Développement, la filiale créée avec la Compagnie générale des eaux qui est actuellement « en phase de développement ».
PHOTO : La SNCF a gagné en 1997 1% de part de marché sur le fret comme sur les grandes lignes, son chiffre d'affaires atteignant 52 milliards de francs.