R ien ne ressemble plus à un chauffe-eau électrique qu’un autre chauffe-eau électrique, objet volumineux, pour ne pas dire encombrant, plutôt inesthétique, et qui n’a pas connu d’innovation majeure depuis longtemps. Mais si les produits se ressemblent, la tendance est à la différenciation, même si elle n’est pas évidente à réaliser. Sachant qu’à peu près trois consommateurs sur quatre remplaçant un chauffe-eau le font sous la contrainte et que le quatrième, qui anticipe, a plutôt tendance à envisager un autre système de production pour son eau chaude sanitaire, on comprend que la montée en gamme soit difficile. De plus, par rapport aux systèmes concurrents, l’argument fort du ballon électrique est son prix : à peu près 1 000 €, contre 3 000 € au moins pour un appareil thermodynamique, fourniture et pose (avant crédit d’impôt).
Raconter une autre histoire
Ariston Thermo Group a réussi un joli coup de communication en septembre 2013 en proposant une gamme de stickers pour customiser les chauffe-eau façon vache, colonne de Buren ou herbes folles. Ces fantaisies graphiques, qui se vendent toujours, sont autant anecdotiques que symboliques d’un marché peinant à se renouveler. « On crache du volume et on met un peu de technologie autour », résume, un brin lapidaire, un industriel.
Ces dernières années, les évolutions ont porté sur la simplicité d’utilisation et les économies d’énergie : isolation renforcée, thermostat de précision pour réduire la consommation électrique, résistance accessible sans vidange, anode en titane à courant imposé afin d’éviter la corrosion et, plus récemment, anode en titane enrobée de magnésium ou association d’anodes en titane et en magnésium pour assurer une protection même en cas de coupure de courant, visualisation de la température moyenne de l’eau qui devient facile à changer, témoin…
Ariston Thermo Group a également passé la garantie de ses chauffe-eau à 7 ans sur la cuve et à 5 ans sur les autres pièces, un argument qui compte pour cet équipement sujet à la corrosion et que Waterslim a adopté dès le départ pour ses chauffe-eau plats : de profondeur réduite (20,3 cm), ses appareils, qui peuvent être installés même derrière une porte, répondent à un vrai besoin, même s’ils constituent une niche. D’ailleurs, Ariston s’est engouffré dans la brèche avec Velis, un chauffe-eau plat lui aussi, du moins en apparence (profondeur 27 cm), qui ne fonctionne pas sur les heures creuses d’EDF, et dispose d’une interface de commande intuitive permettant de visualiser, et de changer facilement, la température de consigne de l’eau.