BigMat vient de fêter ses 40 ans. Comment le groupement se porte-t-il ?
BigMat termine l’année 2021 à 1,1 Md€ de CA, en hausse de 13 %. Côté réseau, notre nombre d’adhérents est stable, mais le nombre de points de vente augmente. Certains adhérents reprennent des confrères qui arrêtent leur activité, à l’image de Girardon reprenant Béréziat. Et des négociants indépendants nous rejoignent ! Le nombre d’adhérents n’est donc plus l’unique indicateur.
Ces récentes acquisitions entre adhérents BigMat sont-elles liées à la création de la financière ?
Elles confirment en effet toute l’importance de la financière, que nous avons créée il y a quatre ans. Désormais, quand l’un de nos adhérents souhaite cesser son activité, il peut se tourner vers une reprise familiale, vers un de ses voisins du réseau BigMat ou vers la financière. Cela donne aussi une nouvelle dimension à notre groupement, qui devient apporteur d’affaires pour ses adhérents. Nous pouvons désormais accompagner un projet de création d’entreprise auprès des banques. L’exemple de Logimat, adhérent dans la Sarthe, est très éloquent. L’entreprise vient d’être reprise par un cadre d’un de nos fournisseurs, qui souhaitait se lancer dans l’entrepreneuriat. Nous lui avons apporté l’affaire et l’avons soutenu tout au long du processus.
Cette dynamique entrepreneuriale modifie-t-elle la physionomie du réseau BigMat ?
Nous l’avons à nouveau constaté le 12 novembre dernier, lors de la soirée des 40 ans de BigMat :le réseau rajeunit. Les transmissions, facilitées par la loi Pacte, se sont accélérées. Certains de nos adhérents envoient d’ailleurs leurs enfants se former quelques années chez un de leur collègue avant de prendre la suite. Nous les incitons d’ailleurs à ne pas attendre 60 ans, et à envisager la transmission suffisamment en amont !
Vous évoquiez cette soirée des 40 ans, avec vos adhérents de tous les pays. Comment se porte BigMat à l’échelle européenne ?
La dynamique est bonne dans tous les pays. Nous atteignons désormais 2,6 Md €. En République tchèque, où BigMat est présent depuis 2018, nous sommes 4e sur le marché, avec 70 points de vente. En Espagne, nous venons de racheter La Plateforme du Bâtiment. En Belgique, après un recul important il y a quelques années, les adhérents ont redressé la barre.
Quels sont vos chantiers au niveau européen ? Mutualiser les achats davantage ?
Effectivement. L’Italie et l’Espagne savent faire jouer les synergies, mais la France ne le fait sans doute pas encore assez. Nous devons nous y mettre, pour faire jouer davantage l’effet de volumes. Le développement des marques de distributeurs, très marqué en Espagne, doit également faire partie de notre feuille de route européenne.
Le négoce enclenche une dynamique de RSE. Comment BigMat s’empare-t-il du sujet ?
Nous allons structurer notre démarche autour de la responsabilité et de l’économie verte. Nos clients regardent de plus en plus ces questions, qui sont de surcroît essentielles pour l’attractivité de l’entreprise y compris vis-à-vis de ses collaborateurs. La RSE va devenir un facteur puissant de différenciation !
