Expoprotection : au coeur des enjeux de la prévention des risques

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La gestion des risques à l’honneur avec l’ouverture du salon Expoprotection, qui se tiendra, du 4 au 7 novembre, au Parc des Expositions de Villepinte (Seine- Saint-Denis). Cette manifestation biennale est devenue un rendez-vous de référence sur les secteurs de la lutte contre le feu, la sécurité/sûreté et la santé et sécurité au travail, qui représentent, à eux trois, un marché 2007 de 16,6 milliards d'euros, en croissance de 6% par rapport à 2006.

Jean-François Sol Dourdin , commissaire général du salon, détaille les grands axes de cette nouvelle édition.

Quelle place donne le salon à la prévention des risques dans le bâtiment ?

Il s’agit d’un des secteurs réputés les plus dangereux avec, en 2006, 1 487 269 accidents du travail déclarés selon la CNAM et l’INRS. Les causes d’accidents dans ce domaine sont très nombreuses, mais la plus importante reste : la chute de hauteur.

Expoprotection apporte, au sein de son secteur Santé et Sécurité au Travail, toutes les solutions de prévention de ces risques spécifiques, grâce à la présence de fournisseurs d’outillage sécurisé, de matériels et produits de premiers secours, d‘équipements individuels et collectifs. L’autre axe développé par le salon est la formation des salariés aux bonnes pratiques de Santé et Sécurité. C’est cet aspect qui est le plus sensible. Bien que la prise de conscience de ces risques soit collective et généralisée, l’une des difficultés pour les responsables d’entreprises et des collectivités est la sensibilisation des salariés au port des EPI. Pour ce faire, Expoprotection propose des sessions d’information dédiées dans le cadre du forum de la gestion des risques, animées par des experts. Le salon accueille également des partenaires institutionnels tels la Cramif, l’INRS et l’OPPBTP qui ont pour mission d’informer, former et sensibiliser les salariés.

Quelles sont les dernières avancées technologiques en matière de lutte contre l’intrusion dans les bâtiments ?

Le marché français de la sécurité est un secteur qui se développe, se structure et se réglemente.

Les professionnels cherchent à conquérir de nouveaux marchés et à créer de nouveaux besoins : la sécurisation de l’accès aux données informatiques ou encore des systèmes de contrôle d’accès et de management, reposant sur la reconnaissance de l’empreinte digitale. Il existe également d'autres technologies parmi lesquelles la reconnaissance de la rétine, des veines de la main ou des oreilles, la radiographie dentaire... Des chercheurs travaillent même sur des systèmes d'identification reposant sur l'étude de comportements ou d'attitudes, comme la démarche, le mouvement des yeux ou le sourire. L'efficacité de ces solutions est encore à prouver.

Les dernières technologies en matière de sécurité conduisent à des installations de plus en plus complexes, qui comprennent une gestion centralisée de dizaines, voire de centaines de lieux répartis à travers les villes, les pays et même à travers les continents. La vidéosurveillance en réseau IP répond à ces problématiques. Installer un système de vidéosurveillance numérique présente peu de difficultés techniques car il est basé sur une technologie existante : le protocole IP.

Les caméras sont raccordées au poste de travail du superviseur par le réseau de l’entreprise, Internet ou un réseau dédié. Il est également possible d'utiliser une antenne et un pont wi-fi pour une liaison sans fil. Le système de surveillance vidéo est piloté à partir de n’importe quel ordinateur, via un navigateur Internet grâce à un contrôle ActiveX ou une applet Java. Chaque utilisateur définit les paramétrages en fonction de ses besoins. Facile d'installation, souple d'utilisation, fiable, la vidéosurveillance en réseau IP offre la possibilité de pouvoir déporter totalement la surveillance hors des sites et de multiplier les flux de visualisation. Elle apporte également de réels avantages économiques grâce à ses technologies de compression vidéo (économie en espace de stockage, en puissance informatique, en infrastructure et en maintenance).

Autre technologie, le procédé RFID permet d'identifier à distance des objets sans contact physique ni visuel, avec une mise en œuvre relativement simple. Elle nécessite des transpondeurs, appelés tags ou parfois étiquettes qui sont apposés sur les objets; des lecteurs qui permettent d'interroger ces tags par radiofréquence; et un système de traitement des données, qui peut être centralisé ou distribué dans chaque lecteur. Le prix d'un tag peut atteindre une quinzaine de centimes d'euros et sa taille est parfois inférieure à celle d'un grain de riz. Quoique connaissant une croissance régulière depuis 3 à 4 ans, la technologie RFID devrait enregistrer une progression spectaculaire pour atteindre un chiffre d'affaires mondial de 6 milliards de dollars en 2010, contre 1,5 en 2005.

Pourquoi lancez-vous le Forum de la Gestion des Risques ? Quels grands thèmes y seront abordés ?

Le Forum de la Gestion des Risques a pour objectif d’aider les entreprises, les collectivités, les administrations à mieux comprendre les enjeux liés à la gestion de leurs risques. Un programme complet d'ateliers et de conférences animés par des experts apportera aux visiteurs des contenus spécifiques aux secteurs représentés sur le salon ainsi que des thématiques transversales leur offrant une vision stratégique sur la gestion des risques d'une organisation. Parmi les thèmes abordés, notons les organisations face aux risques de demain, les risques psycho-sociaux, les risques émergents, la vidéo surveillance urbaine, les textiles innovants face aux risques, les risques en matière de santé et sécurité des seniors.

Propos recueillis par Frédérique Vergne

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