Et voici le premier référentiel de « la qualité urbaine »

L’opérateur immobilier Nhood et la société de notation Real Quality Rating (RQR) lancent un outil payant, qui aide à la prise de décision des propriétaires fonciers, publics et privés. Objectif : améliorer la qualité du quartier observé pour, in fine, doper les retombées économiques et le rendement des loyers.

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Logements La Maillerie Villeneuve-d’Ascq (Nord) par Nacarat et Nodi avec l’agence d’architectes de Alzua+Architectes
Nhood a utilisé le nouvel outil Muqi pour analyser la quartier en devenir de la Maillerie à Villeneuve-d’Ascq (Nord), dont les logements sont signés Nacarat, Nodi et Alzua+Architectes.

La planète immobilière souhaite la bienvenue à Muqi. Le « Mixed-Use Quality Index » est le dernier né parmi les référentiels de qualité. Signe particulier : ce « futur standard de la notation extra-financière » n’étudie pas uniquement le logement ou bureau, neuf ou rénové, ni le mode de construction, mais « la qualité urbaine, de quartier », présente Etienne Dupuy, directeur général de Nhood, opérateur de sites mixtes et exploitant de galeries marchandes détenues par la foncière Ceetrus (ex-Immochan), deux filiales de New Immo Holding (famille Mulliez), en conférence de presse le 2 juin.

Une méthodologie validée par les clients de Nhood

Muqi repose sur la méthodologie d’un partenaire, la PME parisienne de conseil immobilier Real Quality Rating (RQR). Les 750 critères ont été établis sur la base d’un questionnaire envoyé en 2021 à 515 architectes, asset managers d’Auchan ou de Leroy Merlin et autres clients de Nhood, dans les 10 pays (Espagne, Italie, Russie…) où est présent New Immo Holding.

Outre la qualité du bâti et la localisation, trois « impacts » sont analysés. « People » pour les interactions humaines, l’emploi, l’inclusion… « Planet » pour la biodiversité, la qualité de l’air… Et « Profit » pour les retombées économiques locales et la rentabilité locative, qui augmentent après travaux.

« L’outil permet de montrer la direction dans laquelle il faut aller, sous les contraintes juridiques – un PLU – et financières, afin d’augmenter la valeur locative, de préfigurer les caractéristiques économiques du site », résume Olivier Mège, fondateur de RQR. L’amélioration du site observé peut se traduire à travers un nouvel usage : des immeubles résidentiels autour d’un bureau existant, des commerces en rez-de-chaussée des logements...

Les propriétaires fonciers visés

« L’arbre d’évaluation de la qualité d’un lieu mixte comprend l’harmonie et la complémentarité des usages, par exemple une place centrale qui structure le tissu urbain, permet des interactions entre les gens ; l’équilibre entre espaces naturels et bâti ; et les connexions avec la ville et au sein du site lui-même », complète Olivier Mège.

Une première notation va de E, qui serait attribuée à une friche très polluée, à AAA, pour un quartier mixte, verdoyant et animé qui n’aurait besoin d’aucune retouche. Une deuxième, bien meilleure, est visée. A condition de créer des synergies, d’ajouter du vert… Ce « rating » s’applique en France et à l’étranger.

Nhood, qui a déjà analysé son quartier en devenir de la Maillerie (671 logements déjà livrés, école, crèche et hôtel à livrer…) près de Lille, a l’exclusivité de cet outil pendant trois ans, jusqu’en 2025. Celui-ci pourra ensuite s’ouvrir au marché, « des propriétaires fonciers, des villes ou des investisseurs », imagine Etienne Dupuy. Prix : entre 10 000€ et 30 000€. L’étude peut se faire à distance et prend 4 à 10 mois.

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