Cette fois, le Stade de France présente réellement un aspect fini : la pelouse vient d'être posée en une dizaine de jours. Cultivée depuis juillet 1996 près de Fontainebleau, elle a été livrée en neuf mille pavés d'un mètre carré.
Séparés du sol par une déplaqueuse, ils ont été manutentionnés par une griffe qui les empilait en intercalant des contreplaqués. L'herbe croît sur un substrat (le Lavaterr) qui reconstitue un sol adapté, à partir de roches volcaniques broyées, de sable de quartz, et de matières fertilisantes. Avantages : sa qualité drainante, sa cohésion et sa capacité de rétention d'eau.
Enracinés dans 6 cm de substrat, les brins vont se développer vers le bas, dans 9 cm du même matériau, et au-dessus de 10 cm de couche drainante en granulat volcanique (le Lavalit). L'ensemble est drainé par un réseau mis en place sous ce complexe baptisé « Lavasport ». Encore plus profond, on trouve le maillage de ventilation, qui aspire les gaz de décomposition des hydrocarbures encore présents dans le sous-sol (« Le Moniteur » du 31 janvier 1997, p. 50).
La pelouse du Stade de France pèse 100 kg/m2, et a nécessité le semis de près d'un milliard de graines, sur une superficie totale de 12 500 m2. Elle peut d'ores et déjà être foulée, alors que le match d'inauguration se déroulera le 28 janvier prochain, presque deux mois après la livraison du chantier.
FICHE TECHNIQUE
Maître d'ouvrage délégué : GIE Stade Projet.
Consultant : CML.
Entreprises : GIE Stade Construction, avec Serpev (études et exécution), Gazons de Fontainebleau (culture), Hydropratt (robotique), Del Pozo (arrosage).
SCHEMA :
La pelouse est cultivée sur un sol reconstitué de 25 cm d'épaisseur en trois couches doté d'un système de drainage.
