ADOPTE La loi sur l'air du 30 décembre 1996 restera la grande affaire environnementale du gouvernement Juppé. Elle repose pour l'essentiel sur des mesures décon- centrées qui doivent être mises en oeuvre par les préfets, en accord avec les collectivités locales : information de la population, restriction à la circulation automobile et gratuité des transports en commun en cas de pics de pollution. Elle prévoit la généralisation des capteurs dans les grandes villes et l'élaboration de différents plans, mais ne comporte que peu de mesures nationales, que ce soit sur le plan technique ou financier. Cette loi a trouvé une première application en Ile-de-France où des mesures de stationnement alterné ont été décidées tandis qu'un arrêté interministériel a renforcé la zone de protection spéciale contre les pollutions atmosphériques dans cette région.
EN SUSPENS A suivre : le développement durable ou « comment rendre compatible le développement économique et l'environnement ». Le gouvernement a arrêté sa stratégie en décembre 1996, lors des Assises nationales qui se sont déroulées à l'Unesco. Cela représente la contribution de la France à l'assemblée générale des Nations-Unies qui se tient sur ce thème en juin, à New York.
La codification de la partie législative du Code de l'environnement (qui reprend toutes les dispositions qui ont façonné le droit de l'environnement depuis une vingtaine d'années) reste en instance.
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