Une étude du cabinet Développement Construction sur le marché de la rénovation-réhabilitation et son évolution possible d'ici 2010 prévoit une croissance de 2,5 puis 4%.
Moins soumis que la construction neuve aux aléas conjoncturels, le marché de l'entretien-rénovation constitue chaque année un gisement de débouchés considérable pour les produits du bâtiment.
En 2007, le marché des travaux d'entretien-rénovation a ainsi représenté en France un enjeu en valeur d'environ 60,6 milliards d'euros H.T (exprimés en termes de chiffre d'affaires généré par les entreprises de bâtiment et donc hors-travaux de bricolage conduits directement par les ménages), soit 45% de l'ensemble de la production bâtiment (hors travaux sur ouvrages de TP).
Grosses réparations et travaux d'amélioration
Globalement on peut estimer que près de 40% de ce marché ont relevé de travaux d'entretien courant et gros entretien (maintenance des installations et des équipements existants, remplacement d'éléments isolés, travaux de rénovation), contre plus de 60% consacrés à de grosses réparations (remise en état du patrimoine en rétablissant pour une ou plusieurs parties d'un ouvrage sa fonction première) et des travaux d'amélioration (apport d'éléments supplémentaires de confort ou de meilleure habitabilité, renforcement de la sécurité des biens et des personnes, mise en conformité des équipements et installations).
Un marché dominé par le secteur résidentiel
De l'ordre de 62 à 63% de l'activité entretien-rénovation résultent de travaux conduits dans des logements, contre 37-38% pour le secteur non-résidentiel (bureaux, bâtiments de santé, bâtiments d'enseignement, commerces, bâtiment industriels...)
Plus précisément c'est le secteur de la maison individuelle qui offre à lui seul pratiquement 40% des débouchés du secteur, soit 23,8 à 23,9 milliards d'euros H.T.
Une place prépondérante qui s'explique à la fois par :
- l'importance du parc de maisons individuelles (14,7 millions de maisons sur un parc de plus de 25,5 millions de logements à usage de résidence principale)
- la sur-représentation des propriétaires dans ce type d'habitat (environ 80% des occupants de maisons individuelles en sont les propriétaires) qui joue fortement sur la propension à réaliser des travaux et sur le montant de ces travaux
- le volume et la fréquence des travaux comparativement plus élevés dans une maison individuelle que dans un appartement, de moindre surface.
Une progression régulière du marché et une accélération de sa croissance
+2,3 % en prix constants en 2007, entre +2,5 et +3% en 2009, 4% en 2010, la croissance régulière du marché des travaux d'entretien-amélioration devrait donc s'accélérer permettant à celui-ci d'atteindre n 2010, en valeur constante base 2007, un montant proche de 66,5 milliards d'euros H.T. Une accélération due notamment aux premiers effet des dispositions du Grenelle de l'Environnement et de l'ensemble des mesures de l'Etat en faveur de l'amélioration des performances énergétiques des bâtiments.
Un potentiel important
Le parc immobilier français compte au total près de 31 millions de logements (un peu plus de 25,5 millions de résidences principales) à entretenir et rénover.
Dans le cadre du Programme National de Rénovation Urbaine, chaque logement rénové nécessite aujourd'hui environ 9700 € H.T de travaux engagés. Selon les organisations professionnelles du secteur, les orientations du Grenelle de l'Environnement devraient induire 1.200 milliards d'euros H.T de travaux, soit l'équivalent de 10 à 15 ans d'activité actuelle du bâtiment.
