Enseignement professionnel Aménagements des diplômes à la rentrée 2000

L'Education Nationale veut procéder à un toilettage des formations professionnelles. Un réaménagement des périodes en entreprises est à l'étude.

L'enseignement professionnel devrait connaître des aménagements dès la rentrée 2000. Le ministre de l'Education nationale Claude Allègre souhaite que l'enseignement professionnel représente une triple intégration : « institutionnelle, celle du lycée professionnel à l'Education nationale ; pédagogique, celle de la formation générale à la formation professionnelle ; professionnelle, celle des périodes en entreprises au sein de la formation ». Parmi les propositions évoquées, le ministre souhaite un toilettage des diplômes existants « sans modification des programmes ». Ces allégements pourraient consister en une réduction des horaires hebdomadaires et en un réaménagement des périodes en entreprises selon les formations.

Moduler les durées

Au niveau du certificat d'aptitude professionnel (CAP), les horaires de cours seront de 29 par semaine soit 1 400 heures sur les deux années. Pour cette formation à finalité d'insertion professionnelle immédiate, le nombre de semaines en entreprises devrait augmenter. Il devrait être de l'ordre de 16 semaines, contre 12 actuellement, essentiellement en fin de scolarité pour que les élèves puissent « valoriser au maximum leur formation ».

Le brevet d'études professionnelles (BEP) devrait connaître des allégements tant au niveau de la durée hebdomadaire des cours que de la période des stages. Dans la mesure où quatre jeunes sur cinq poursuivent leurs études vers un baccalauréat professionnel ou technologique, « les périodes en entreprises pourraient être concentrées au cours de la période de préparation du baccalauréat professionnel ».

Quant au baccalauréat professionnel, les nouvelles dispositions devraient porter sur le positionnement des semaines en entreprise. Par ailleurs, le texte précise que « branche par branche, les nécessités d'augmenter le nombre de semaines, dès lors que ce nombre a diminué en BEP, seront examinées et discutées en commissions professionnelles consultatives ». Pour l'ensemble de ces formations, un volume d'heures consacré à la réalisation de projets pluridisciplinaires fera son apparition.

De son côté, Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat aux PME, entend moduler la durée du contrat d'apprentissage entre un et trois ans pour les jeunes qui prépareraient un CAP. « C'est un objectif à deux ans », a-t-elle expliqué, visant la mise en oeuvre de cette mesure lors de la rentrée scolaire de 2001. « 15 % de bacheliers préparent un diplôme par la voie de l'apprentissage. Pour ces jeunes, une formation d'un an peut suffire. A l'inverse, des jeunes écartés du système scolaire peuvent avoir besoin de plus de deux ans ».

CHIFFRES CLES

Sont concernés par ces dispositions :

1 800 lycées professionnels.

708 400 élèves en second cycle.

538 447 élèves en CAP/BEP dont 240 985 dans le domaine de la production.

163 881 en baccalauréat professionnel dont 67 657 dans le domaine de la production.

350 diplômes.

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